La troisième phase du projet d’éco quartier Andromède se heurte à des défis environnementaux et urbanistiques majeurs et doit maintenant conquérir le cœur de l’opposition.
L’opposition à ce projet, s’est cristallisée autour d’une pétition lancée il y a deux ans par l’association environnementale « Le Poumon des Céphéides », qui a recueilli 9 500 signatures sur les 10 000 visées. Les contestataires pointent du doigt l’impact écologique du projet, notamment suite à la découverte d’une espèce protégée : la cisticole des joncs.
Démarré en 2008, le projet immobilier “Andromède” est le premier écoquartier construit à Toulouse. Après deux premières phases réalisées, la troisième phase prévoit la construction de 1 600 nouveaux logements, 1 750 m² de commerces et services, ainsi qu’un équipement public. L’ensemble sera aménagé sur 52 hectares, dont 8 hectares de parc et 25 hectares d’espaces naturels préservés. Cependant, ce développement s’accompagne d’un vif débat local.

Des concessions environnementales et des déplacements d’associations
Toujours à l’étude, plusieurs enquêtes préalables se sont ouvertes. L’enquête environnementale a conduit à des ajustements notables. Une partie de la zone initialement prévue pour l’urbanisation ne pourra finalement pas être bâtie et sera laissée à l’état naturel. Par ailleurs, des mesures de compensation écologique seront mises en place par la mairie de Blagnac.
Malgré ces ajustements, la mairie de Blagnac reste prudente quant aux détails de la phase 3. Contacté, le secrétariat de l’urbanisme a indiqué que le projet en est encore à l’étude. Autre conséquence : certaines associations installées dans le secteur devront déménager, bien qu’elles ne se situent pas directement sur la zone concernée par la phase 3. C’est notamment le cas du club de ball-trap et de l’association d’aéromodélisme, qui vont devoir trouver un nouveau lieu pour poursuivre leurs activités.
Si les travaux de cette troisième phase doivent officiellement débuter en 2026, avec une livraison des premiers logements attendue d’ici 2028, le projet reste sous haute surveillance. Entre préservation de la biodiversité et besoins en logements, la commune devra jongler entre développement et acceptabilité sociale pour mener à bien cette nouvelle étape de l’écoquartier Andromède.