Ce lundi 3 janvier a débuté la phase de découverte de l’offre de formations disponibles à partir de septembre 2025. L’occasion pour les étudiants de se renseigner sur les formations disponibles avant la phase de dépôt des candidatures.

Un dossier de candidature unique et un calendrier unique. Voilà ce que propose la plateforme Mon Master depuis 2023. Accessible à tous les étudiants et personnes qui reprennent leurs études, la plateforme permet de centraliser les candidatures en 1e année de diplôme national de master (Master 1). Comme l’année dernière, les candidats disposent d’un total de 30 vœux (15 masters hors alternance et 15 masters en alternance). Mais si les candidats postulent dans une même université à plusieurs parcours au sein d’une même mention, la plateforme ne leur décomptera qu’un seul vœu. Les différents masters correspondent à différents parcours rangés eux-mêmes au sein de mentions.

Phase de prospection

Au-delà de la centralisation des candidatures, Mon Master réunit les formations accessibles en donnant aux étudiants toutes les informations nécessaires à leurs candidatures. C’est d’ailleurs une phase purement informative qui s’est ouverte lundi jusqu’au début de la période de candidature qui s’étendra du 25 février au 24 mars prochains.

Ainsi, les élèves pourront prendre connaissance de la capacité d’accueil des formations, du taux d’accès (qui vous donne votre probabilité d’être admis dans une formation en fonction des chiffres de l’an passé) et d’autres informations pratiques comme les frais d’inscription, le lieu de formation ou les aménagements proposés aux élèves en situation de handicap ou sportifs de haut niveau.

Par ailleurs, la plateforme ne sera pas disponible uniquement pour donner des renseignements sur les formations de niveau master. En février, seront également disponibles des séances de formations durant lesquelles les étudiants pourront perfectionner leurs techniques de rédaction de lettre de motivation et de CV et s’entraîner aux entretiens d’admission.

Un bilan 2024 mitigé

L’année dernière, 14,4 % (contre 20,4% en 2023) des inscrits sur Mon Master n’avaient reçu aucune proposition d’admission, soit un total de près de 30 000 candidats. Malgré ce bilan 2024 dont se réjouit le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le modèle fait débat. « Chaque année, des jeunes se retrouvent sans affectation et cela est problématique, explique Mouhammad Benussi Thioune, membre du bureau national de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Il y a tout un ensemble de sélections qui est mis en place. Nous revendiquons la fermeture de la plateforme pour sortir d’une logique de sélection. »

Pour le jeune militant, les solutions existent : « Le gouvernement doit investir massivement dans l’enseignement supérieur pour éviter les sélections élitistes. Il faut ouvrir de nouvelles formations et éviter que les universités ferment des parcours. » Il faudra attendre encore quelques mois pour savoir si les nouveautés 2025 auront permis à davantage d’étudiants de trouver un master.

Un renouveau pour 2025

Pour cette troisième année, le ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a repensé le portail d’information de Mon Master. Désormais, les offres ne sont plus présentées par mentions, mais par formation. Un remodelage supposé « fluidifier » le passage entre le portail d’information et le module de candidature comme on peut le lire sur le site du ministère.

Les élèves peuvent par ailleurs désormais prendre connaissance de toutes les pièces spécifiques demandées par les établissements d’enseignement supérieur. De quoi permettre aux futurs candidats de déjà préparer leurs dossiers pour la phase d’admission d’un mois qui arrive très prochainement. Autre nouveauté : plus besoin de confirmer ses candidatures si elles sont complétées. Elles seront automatiquement prises en compte au moment de la phase de candidature.

L’année dernière déjà, les candidats avaient découvert une deuxième phase d’admission qui permet notamment aux candidats sans propositions de formations d’accéder à 20 vœux supplémentaires.

Image : Hugo Moutet-Joyeux