Le festival Ciné Palestine se tient dans plusieurs cinémas de Toulouse et de la région Occitanie, du 3 au 11 mars 2025. Crédit : C.D.
Du 3 au 11 mars, le festival Ciné Palestine revient en Occitanie pour sa onzième édition. L’occasion pour les adeptes de cinéma de découvrir de nouveaux horizons, et de soutenir des réalisateurs palestiniens pour les initiés.
« Je ne viens pas seulement pour le cinéma ou pour la Palestine, mais pour les deux », sourit Chloé, 22 ans, venue assister aux projections organisées par l’équipe du festival Ciné Palestine. Comme elle, ils sont des dizaines à se presser dans la salle de cinéma de l’École nationale supérieure de l’audiovisuel (ENSAV), à Toulouse l’après-midi du 4 mars. L’évènement, qui se tient à travers la région Occitanie du 3 au 11 mars, fête sa onzième édition cette année. Les premiers jours attestent du succès des documentaires et fictions diffusés, courts comme longs métrages.
Les spectateurs sont-ils alors davantage présents pour l’aspect cinématographique de cette semaine, ou bien par intérêt pour la Palestine ? Victoire, qui sort de la salle après la projection du deuxième film de la journée, explique que c’est la « curiosité des images produites » qui l’a conduite à venir, en plus de son intérêt pour « comprendre comment le cinéma sert à des contextes de guerre ». À ses côtés, sa camarade d’école de cinéma acquiesce. « C’est un regard intérieur sur la situation actuelle que l’on découvre aujourd’hui. Et avec le cinéma, il n’y a plus la barrière de la langue pour comprendre la situation de leur point de vue », complète Victoire.
« Se renseigner, au-delà de ce que l’on voit dans les médias »
D’autres sont attirés par la culture arabe, comme Luc : « C’est ma prof d’arabe qui m’a parlé du festival,» se souvient le trentenaire. « J’aime bien les films, mais là c’est surtout mon attrait pour le Moyen-Orient qui m’a fait venir aujourd’hui. Mais ce n’est pas forcément pour soutenir la Palestine, puisqu’il y a d’autres pays arabes qui sont aussi représentés.» Cette année, c’est la Jordanie qui est mise à l’honneur en tant que pays invité.
Pour Elina, venir voir des films palestiniens participent à « se renseigner, au-delà de ce que l’on voit dans les médias ». « Ce sont des cinémas qui survivent, et qu’il est important de soutenir », affirme-t-elle.
Dans un contexte international des plus tendus, le cinéma palestinien semble s’imposer aux yeux du monde. Le 2 mars, c’est la cérémonie des Oscars qui l’a mis à l’honneur, en décernant la statuette dorée du documentaire au film No Other Land, des Israéliens Yuval Abraham et Rachel Szor, et des Palestiniens Basel Adra et Hamdan Ballal. Déjà primé à la Berlinale 2024, où il a remporté le Prix du meilleur documentaire, et aux European Film Awards, en décembre dernier, le film traite de l’occupation israélienne en Cisjordanie.