Mardi 11 février, les étudiants de Sciences Po Toulouse ont mis en place un blocus au sein des locaux de l’Institut d’études politiques (IEP) de Toulouse. Les cours ont été suspendus et le blocage est reconduit jusqu’à la prochaine assemblée générale prévue vendredi midi.
Dès 7h ce mardi, un groupe d’étudiants de Sciences Po Toulouse s’est regroupé pour occuper l’établissement. La Manufacture des tabacs s’est vu bloquée et l’accès aux halls du bâtiment barricadé. Tables et chaises font office de barrages et les étudiants occupent les lieux. Entre café soluble, thé et musique, les élèves de Sciences Po Toulouse se sont installés pour rester. Plus tard dans la matinée, l’information s’est généralisée, « les cours sont annulés ».
« On s’oppose à l’austérité »
Les étudiants se sont mobilisés pour faire savoir leur opposition aux coupes budgétaires appliquées à l’enseignement supérieur. « On perd 50% des créneaux disponibles auprès des deux psys de l’IEP », décrit une élève présente dans le hall. « Je suis inquiète de la place que l’on accorde à l’enseignement dans ce budget », explique l’une des représentantes du Souffle, syndicat étudiant. L’enseignement supérieur subit une baisse de son budget à hauteur de 630 millions d’euros. Un coup de rabot sans précédent dans ce secteur, une coupe prévue par le budget Bayrou adopté par 49.3 mercredi 5 février dernier. Une mesure qui a poussé les étudiants à se mobiliser et manifester leur opposition. Ils revendiquent : « un plan d’investissement massif dans l’enseignement supérieur, une vraie politique de lutte contre la précarité étudiante et la fin des expulsions des étudiants étrangers ». Une mobilisation avec un air de déjà vu pour certains élèves. « On se croirait revenu à la réforme des retraites », explique l’un d’entre eux. Science Po Toulouse avait été bloqué pendant 2 mois lors du passage de la réforme des retraite en 2023.
« On est aussi là par solidarité »
La protestation des étudiants dans le supérieur n’est pas exclusive à Toulouse. « On se mobilise derrière nos camarades de Rennes », explique une étudiante. Caen, Poitiers, Paris, Nantes, des étudiants de toute la France ce sont joints au mouvement pour protester contre le budget.