Alors que la direction de La Dynamo avait juré « rester jusqu’à ce qu’on [les] chasse », la crise que traverse la salle de concert toulousaine serait désormais en passe de se dénouer sans heurts. Du moins, c’est le message qui a été passé mardi dernier, lors de la soirée de soutien qui a vu se lancer l’association « Les Amis de la Dynamo ». Sortie de crise ?
Ci-dessous, les derniers rebondissements.
La salle de concert alternative doit trouver 500 000 euros pour financer son prêt bancaire © Mirabelwhite/Flickr
1. L’appui renouvelé des Toulousains
380 personnes ont souscrit mardi soir aux « Amis de la Dynamo », une association mise sur pied pour renflouer les caisses. Chaque adhérent ayant décaissé 10 euros, 3800 euros ont été récoltés ce soir-là.
Ce n’est pas la première fois que des soutiens s’affichent de façon si manifeste. Depuis plusieurs mois, alors que la salle est empêtrée dans un conflit de voisinage, les soutiens ont abondé depuis que la menace de mettre la clef sous la porte a commencé à planer. Plus de 17 000 personnes ont notamment signé la pétition « contre la fermeture de la Dynamo ».
« La Dynamo est une salle phare de Toulouse, on est très triste de la perdre, ça s’inscrit dans les pertes culturelles que la ville endosse en ce moment », explique Laura présente ce soir-là. À la table des amis de la Dynamo, en face de l’entrée, on avoue ne pas bien connaître la suite des événements. « Je pense qu’il y aura une ‘Dynamo 2’. Mais ils n’ont pas encore communiqué là-dessus. »
2. Une nouvelle adresse confirmée
« La Dynamo est condamnée à s’arrêter dans sa forme actuelle, dans ce lieu là », clarifie Ali Tehar, le gérant de la salle. Depuis plus d’un an, l’équipe recherche un local de secours pour entretenir cette étape phare de la scène musicale en France, à la programmation alternative.
Et un nouvel emplacement vient d’être trouvé, assure Ali. « On a un lieu, bien identifié, sur le Faubourg Bonnefoy, un très beau local. On a mis en place une structure juridique, ce sera une SIC, sous forme coopérative. ».
Le bail doit néanmoins encore être signé. Là reprennent les difficultés.
3. Des fonds importants encore à dénicher
Déménager dans ce nouvel local, « c’est un projet financier qui nous dépasse un peu », assure Ali. « On parle de 1,5 millions d’euros en investissement et en travaux. À l’échelle d’une telle salle, c’est un cacahuète. À l’échelle de nos budgets, c’est énorme. Pour avoir accès aux prêts bancaires, on doit trouver le tiers de cette somme, c’est-à-dire 500 000 euros ». D’où cette collecte de fonds. « On compte sur la solidarité des Toulousains et celle es collectivités locales », explique Ali.