En décembre 2010, la région Midi Pyrénées dévoilait une étude complète sur la pratique de l’occitan en Midi Pyrénées, à partir d’un échantillon de 5 000 personnes « représentatives de la population régionale ». Voici quelques résultats.

Près d’un Midi-pyrénéen sur deux déclare avoir quelques notions de la langue, mais seulement 12% soutiennent la parler couramment. C’est dans le département de l’Ariège que la plus grande part affirme comprendre couramment le langage (19%). Neuf habitants de la région sur dix disent que l’occitan est bien le nom de la langue de leur territoire.

Là où le bât blesse, c’est que si la grande majorité connait la langue, celle-ci est de moins en moins parlée. Ainsi 62% de ceux qui ont des notions d’occitan soutiennent l’utiliser de moins en moins souvent. Il est aussi à souligner que ceux qui l’utilisent encore le font grâce à leur famille avec en son sein les grands-parents, vecteur privilégié d’apprentissage de la langue (71%) suivi par l’influence des connaissances, le voisinage et les anciens du village (40%). L’école arrive derrière, seulement en troisième position avec 10%. Et c’est généralement par des chansons, des comptines pour enfants ou quelques expressions que la langue s’est diffusée majoritairement, plus qu’une pratique quotidienne qui reste très marginale (4%).

Chez les jeunes, l’occitan jouit d’une bonne réputation en tant que signe d’ouverture (75% chez les 15-25 ans). Plus d’une personne sur cinq dans l’échantillon interrogé souhaiterait améliorer son occitan ou apprendre des notions de base, et 60% s’intéressent au développement d’offres culturelles en lien avec l’Occitanie.

Au final, pas besoin de sondage pour en conclure que la langue occitane est encore une langue bien vivante.