En ces temps de confinement, la période est difficile pour tout le monde. Le monde du sport est particulièrement impacté. Annulations ou suspensions de compétitions en séries rythment l’actualité sportive des dernières semaines. Pour faire face à ce vide, quoi de mieux que de se replonger dans les archives et dépoussiérer les exploits sportifs du passé. Univers Cités, vous propose chaque jour de revenir sur un événement ayant marqué l’histoire du sport.

Comme une seconde vie. Il y a 6 ans Kenenisa Bekele redonnait un deuxième souffle à sa carrière d’athlète. Un défi pas si simple à réaliser pour le coureur de fond, passer de la piste à la route, des 10 000 mètres aux 42,195 km du marathon.

Leader du 5000 et 1000 mètres sur piste pendant la première décennie des années 2000, l’éthiopien décroche 5 titres de champion du monde et 3 titres olympiques. C’est dans cette faste période qu’il établit les records du monde du 5000m et du 10 000 mètres toujours pas battus depuis. Mais voilà, les blessures s’enchaînent et la concurrence arrive. Aux JO de Londres, Bekele échoue au pied du podium sur 10km. Une déception accentuée par l’éclosion de « Mo Farah », souvent placé mais jamais titré. L’année 2012 signe comme le passage de relais entre Bekele et le britannique qui va régner sur le demi-fond mondial jusqu’en 2017.

Une première en 2h 5min 4sec

Bekele va alors s’aligner sur le marathon. Il décide de courir à Paris le 6 avril 2014. Un choix payant qui le voit s’imposer sur cette édition française. L’éthiopien établit une marque de référence pour sa première. Il s’adjuge la victoire en un temps de 2h5min4sec. Le début d’un nouveau cycle pour lui non sans embuches. Après une première perf’ remarquée, les chronos ne sont plus très bons. Jusqu’en septembre 2019 et le marathon de Berlin. A cette occasion Kenenisa Bekele frappe les esprits et redevient la terreur qu’il était sur piste à ces grandes heures. A 37 ans, il s’impose dans la capitale allemande en 2h1min41sec. Un temps canon qui n’est autre que la deuxième meilleure performance de tous les temps. Il échoue à 2 secondes du record du monde d’Eliud Kipchoge.

 

Un énorme chrono qui confirme sa reconversion entamée en 2014. L’éthiopien n’est plus très loin d’être la référence mondiale du marathon. Il devra tout de même se méfier de la concurrence, notamment d’un certain « Mo Farah », qui s’est lancé depuis 2018 sur les 42 kilomètres : Pour suivre les pas de Bekele ?