Du côté de l’Université Paul Sabatier, on aime à chouchouter ses sportifs en herbe. Une après-midi réservée aux compétitions, le jeudi, et de nombreuses disciplines proposées aux universitaires. Parmi elles, le football reste l’une des vitrines de l’UPS. Avec deux équipes qualifiées pour les quarts de finale du championnat de France, Toulouse se prend à rêver de titre, et de coupe d’Europe.

Le ballon rond se porte plutôt bien, chez les universitaires toulousains. Avec deux formations engagées en championnat de France, Paul Sabathier réalise notamment un carton plein. Ses deux équipes sont aujourd’hui qualifiées pour les quarts de finale de la compétition.

Filles, ou garçons, les footballeurs de l’UPS sont aujourd’hui à saluer pour leur parcours lors du premier tour. En tête d’affiche : le groupe féminin, qui s’est par exemple largement imposé face au champion de France en titre, Montpellier (7-1). A Toulouse, les performances des footballeuses de l’UPS sont remarquables, et remarquées. Parmi les cadres de l’équipe, Sidonie Demarle et Solène Barbance évoluent notamment au Toulouse Football Club, en première division.

Particularité féminine, car les joueurs masculins qui évoluent au TFC ne peuvent pas participer aux championnats universitaires. D’ailleurs, même les clubs régionaux sont parfois réticents à laisser leurs meilleurs éléments évoluer le jeudi, 48h avant les rencontres du week-end en championnat. Parmi les membres de l’équipe masculine, les joueurs évoluent pour la plupart au minimum en CFA 2 (5e division française), jusqu’en National (3e division).

Autre particularité, et avantage, pour l’équipe féminine : en effectif insuffisant à l’Arsenal ou au Mirail, les footballeuses viennent garnir les rangs de Paul Sab’. Sorte de « dream team » à la Toulousaine, en somme.

Un tremplin vers les Universiades

Logo_Universiades.jpg Composées d’étudiants inscrits dans les diverses formations de Paul Sabatier (fac de Médecine, de Pharmacie, Staps…), l’objectif des deux équipes est clair : jouer le titre de champion de France, dans chaque catégorie. Et participer aux championnats d’Europe en Turquie, l’été prochain. Tremplin idéal, à même de permettre à certains joueurs de représenter Toulouse avec l’équipe de France universitaire, en Chine, aux futures Universiades. Sur la trace de glorieux ainés, tels Bixente Lizarazu, champion du monde 1998, ou encore Arsène Wenger, actuel entraîneur d’Arsenal.

L’an dernier, Antoine Mouro (Tarbes, CFA), avait notamment participé à la grande aventure en bleu, en Serbie. Pour la petite histoire, les Français n’ont d’ailleurs pas eu de mal à faire mieux que leurs ainés en Afrique du Sud. Après une victoire face à la Thaïlande (5-1), un nul contre le Brésil (0-0), et une défaite face au Japon (1-2), les Bleus se sont inclinés en quart de finale face à l’Angleterre (1-1, défaite aux tirs aux buts). Avec pour unique buteur de la rencontre, un membre de l’UPS… Antoine Mouro.

Envoyer des Toulousain(e)s en Équipe de France, un rêve pour Sylvain Blaise, enseignant à l’Université Paul-Sabatier, actuellement à la tête des deux formations. Originaire de l’Aveyron, le coach a d’abord fait ses premières gammes à Rodez, dans toutes les catégories de jeunes, et jusqu’en équipe première. Avant de quitter le Midi pour s’installer à Paris, y décrocher un poste de professeur d’EPS. En banlieue parisienne, il évoluera par ailleurs à Noisy-le-sec en National, avant de revenir à Rodez, puis de débarquer dans la ville rose. Une grande expérience du football, forcément utile pour des joueurs encore en apprentissage, et qui ne dépassent que rarement la vingtaine.