La grande concertation au sujet du projet TESO s’est ouverte le 29 mars dernier. L’objectif : déterminer à quoi ressemblera, à l’horizon 2030, le quartier de la gare Matabiau.

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Un projet de grande ampleur

TESO. Un acronyme en quatre lettres, pour Toulouse Euro Sud Ouest. C’est le nom du grand projet d’aménagement urbain qui a pour but de dessiner le nord-est et le centre de la Ville rose pour les prochaines décennies. 300 000 m2 de bureaux, 2000 logements et 50 000 m2 de commerces devraient ainsi voir le jour, sur une surface totale de 135 hectares.

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Au cœur de ces chantiers qui s’étireront jusqu’en 2030 : la gare Matabiau. Celle-ci doit devenir, selon les souhaits de Jean-Luc Moudenc, un pôle d’échanges multimodal de premier ordre au sein de ce nouveau quartier d’affaires.

Des travaux qui ont déjà commencé

Avant d’en arriver là, l’architecte en charge du projet, Joan Busquets, doit s’atteler à désenclaver le quartier Marengo, afin de le relier plus facilement au centre-ville. Un chantier a d’ores et déjà commencé, il s’agit de celui de la rue Bayard. Débutés le 4 janvier dernier, les travaux devraient prendre fin à l’été 2017. Suivront le réaménagement du parvis devant Matabiau (livré en 2018) et la sortie de terre d’un autre parvis, rue de Marengo, qui fera office de deuxième entrée de la gare. D’une manière générale, l’ensemble des modes de transports et d’accès à ce lieu (bus, vélos, voitures…) seront repensés.

Ligne A, ligne C et… LGV ?

Le projet Matabiau est incontestablement lié à d’autres gros dossiers de l’urbanisme toulousain. La ligne A du métro, tout d’abord, va connaître un agrandissement de plusieurs de ses stations, afin d’accueillir des rames plus longues. Les quais, qui devront donc être agrandis, seront normalement prêts pour 2019. Choisie en lieu et place du prolongement de la ligne B, la création d’une troisième ligne de métro est également entrée en ligne de compte. Les tracés prévisionnels proposés il y a quelques semaines proposent que cette nouvelle ligne passe aussi par Matabiau, ce qui y générera un trafic encore plus important.

Enfin, la municipalité toulousaine espère que la Ligne à Grande Vitesse (LGV), attendue depuis des années mais dont la mise en place a jusque-là été maintes fois retardée, pourra arriver jusqu’à la Ville rose en 2024. Il ne faudra alors que 3h pour relier Toulouse à Paris en train, contre au minimum 5h30 aujourd’hui. Tous ces projets renforcent ainsi le rôle central qu’aura à jouer, à l’avenir, la gare Matabiau.

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La parole est aux citoyens !

Pendant trois mois, de 29 mars au 28 juin 2016, la phase de concertation permettra aux Toulousains d’émettre leurs avis et observations, soit dans des registres prévus à cet effet (au Capitole, dans les mairies annexes des Minimes, de la Roseraie, de Bonnefoy) soit sur le site internet du TESO. Le dossier de concertation pourra aussi y être consulté. Ceux qui préfèrent s’exprimer de vive voix auront l’opportunité de le faire à l’occasion d’une réunion publique, qui se tiendra le 12 mai aux Espaces Vanel de l’arche Marengo (18h30), en présence des acteurs du projet.