Bullrot, Comptoir des Cotonniers, Liberto, Fram. A première vue ces trois marques vestimentaires et ce géant du tourisme n’ont rien en commun. Et pourtant…
Plus que toutes autres, ces enseignes devraient particulièrement parler aux Toulousains car ces célèbres marques sont nées de l’imaginaire de leurs concitoyens. Leur popularité à travers le pays, et même au-delà de nos frontières, a apparemment éclipsé cet élément de leur carte d’identité. « Je n’aurais jamais associé Comptoir des Cotonniers à Toulouse. Je suis surprise » confie Céline, 24 ans. Pendant cinq ans, la famille Elicha a été à la tête de la marque de prêt-à-porter, avant de la céder au géant japonais Fast Retailing.
_ Chez Fram, le groupe ne peut plus être qualifié de véritable entreprise familiale toulousaine. Même si la famille Polderman a encore des actions dans le capital, elle n’en est plus maître. Le troisième voyagiste français reste cependant attaché à ses racines et son siège est toujours à Toulouse.
_ Idem pour Bullrot. En moins de dix ans, la marque « streetwear » a su s’imposer depuis la Ville rose sur le marché international.
« Savoir allier artisanat et business »
Le rayonnement international n’est pas réservé aux grosses entreprises. De plus petites structures arrivent aussi à se faire connaître hors des rues commerçantes de Toulouse. Saviez-vous que Olivier, le célèbre chocolatier de la rue Lapeyrouse, fait la joie des papilles russes et américaines ? Depuis son rachat par la famille Béret, en 2005, Olivier s’est imposé comme le chocolat de luxe à la française sur les marchés mondiaux. La recette ? Pour Patrick Béret, ex avocat et entrepreneur aux Etats-Unis, « il faut savoir allier l’artisanat et le business ». Et pas question de déroger à la tradition du goût et de la qualité pour plaire à nos voisins. C’est justement la finesse à la française que défendent
ces chocolats toulousains.
_ A quelques rues de là, le glacier Octave a des ambitions similaires pour ses produits. Depuis six mois, Octave s’est lancé dans l’exportation
de desserts glacés à destination de la Tunisie. L’artisan s’affiche comme le premier producteur de crème glacée de luxe dans le pays.
_ Pour la fromagerie Xavier, « le marché s’est ouvert très rapidement à l’étranger », affirme François Bourgon, son directeur général : «Nous n’avons jamais eu besoin de démarcher ». Chez ces artisans toulousains, c’est avant tout le savoir-faire français que l’on vient chercher, et qui fait recette.
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