La plus ancienne chocolaterie française (elle date de 1780) serait-elle en train de séduire les Américains ? C’est en tout cas ce que souhaitent développer les frères et sœur Béret qui ont repris l’enseigne Olivier depuis 2005.

choco3.jpg D’origine toulousaine mais ayant vécu à l’étranger, la famille Béret connaît bien les Etats-Unis puisque Alain, l’un des frères, y était avocat. Il était donc logique que ce soit la première cible d’exportation de leurs chocolats. D’autant que la situation économique y était favorable, comme l’explique Alain Béret : «Les industriels français exportent un peu vers les USA mais en chocolaterie artisanale, nous ne sommes pas beaucoup sur ce créneau, moins d’une dizaine».

choco4.jpg« Les Français sont très gâtés, poursuit-il, et ils ne s’en rendent même plus compte ». Ce qui fait le quotidien de nos fêtes de fin d’année est souvent une denrée de luxe pour les étrangers. « Il y a une texture française du chocolat, les goûts sont plus subtils, plus fins« , juge Alain Béret. « Et nous souhaitons que les chocolats Olivier soient un produit français, à la française, avec des goûts français ». N’en déplaise aux habitants de Dubaï, amateurs de sucré et de produits plus petits qu’une bouchée, mais plus gros qu’un chocolat (appelé « bonbon » par les puristes). Dans ce cas, Olivier cède à la demande mais commercialise ses produits sous un autre nom, pour ne pas perdre la “réputation” de ses chocolats haut-de-gamme.

choco4a.jpg La chocolaterie toulousaine a raison de chouchouter les étrangers car 75% de sa production va à l’export. Depuis 1997, ce secteur a même une croissance à deux chiffres, notamment grâce à des pays comme la Chine, qui découvre le chocolat, ou la Russie et les Emirats Arabes Unis, qui viennent chercher des produits de luxe français.

choco5.jpg Pour faciliter les envois, la chocolaterie exporte principalement des tablettes, toutes fabriquées à Toulouse. Faciles à transporter et à conserver, elles permettent de présenter une large palette de la gamme Olivier. Actuellement, ce sont 2 000 tablettes par mois qui partent vers les Etats-Unis tous les deux mois. Dans l’avenir, la famille Béret a un objectif sur trois ans vers le sol américain, avec l’idée de s’implanter sur le continent pour favoriser la distribution sur place. Un “Olivier made in USA” pourrait voir le jour dans les années à venir.

La chocolaterie Olivier en bref
– Fondée en 1870 puis reprise en 2005 par la famille toulousaine Béret.
– Une boutique, 10 rue Lapeyrouse, Toulouse
– Exporte aux Etats-Unis, à Dubaï, en Russie, en Chine, en Angleterre, en Allemagne
– Une dizaine de salariés
www.chocolatsolivier.com