Ce dimanche à 16 heures, le Stade Toulousain reçoit le Racing 92 à Ernest-Wallon à l’occasion des huitièmes de finale de la Coupe d’Europe de rugby. Dans une compétition toujours spéciale pour les Toulousains, les enjeux seront multiples. 

C’est le retour de la Champions Cup à Toulouse. Dans la reine des compétitions européennes, le Stade Toulousain n’a jamais perdu contre un club français dans un match couperet. De quoi être serein à priori. Ce n’est en tous cas pas l’avis de l’entraineur Ugo Mola, qui craint « Une équipe très dangereuse et susceptible de gagner n’importe quelle compétition dans laquelle elle est engagée ». 

“ Ici à Toulouse, tout est différent quand c’est la Coupe d’Europe.”

Avec cinq titres à son actif, le Stade est le club le plus titré dans cette Coupe d’Europe. Dans la Ville rose, le parfum de la Coupe d’Europe est spécial. L’arrière argentin Juan Cruz Mallía, déclarait cette semaine en conférence de presse : « Ici à Toulouse, tout est différent quand c’est la Coupe d’Europe. L’ambiance, la pression, la semaine d’entraînement, c’est spécial on le sent». Son coéquipier Antoine Dupont était du même avis et insistait sur l’importance de montrer autre chose que lors du dernier match de championnat contre Pau, dimanche dernier : « Il va falloir être dans un autre état d’esprit que contre Pau et être à 200 %. Nous n’avons pas le droit aux erreurs dans les matchs de phases finales ».

Le retour de la charnière magique Ntamack – Dupont 

Huit mois après sa grave blessure au ligament croisé antérieur du genou gauche, Romain Ntamack a fait son grand retour la semaine dernière contre Pau. Dans un match très relevé où les Toulousains se sont imposés à la dernière minute, le numéro 10 du Stade a eu fort à faire pour son retour. Il déclare lui-même :  « Les Palois nous ont mis à mal et étaient à deux doigts de gagner. Cela m’a permis de revenir vite dans le grand bain, je n’ai pas eu le temps de tergiverser. » Dimanche, l’adversité devrait aussi être relevée, avec une très bonne équipe du Racing 92, actuellement troisième du Top 14 (juste derrière Toulouse). Pour retrouver de la confiance, il pourra notamment compter sur les automatismes qu’il a avec Antoine Dupont, avec qui il sera aligné en charnière. 

Leur dernière apparition commune remonte à la blessure malheureuse de Ntamack lors d’un match du XV de France (le 12 août dernier), qui l’avait privé de participer à la dernière Coupe du Monde. Quant à leur dernière association au sein du Stade Toulousain, c’était il y a presque dix mois avec la finale du Top 14, le 17 juin dernier contre La Rochelle où Ntamack inscrivait l’essai victorieux. Enfin, les Rouge et Noir devront faire sans Thomas Ramos, touché à la hanche il y a dix jours, l’ouvreur ou arrière toulousain est en voie de guérison mais Ugo Mola a déclaré « On ne prendra pas de risques ».  

Des absents de marque côté Racing

Le Racing 92 devra composer avec deux absences importantes pour le match à venir. Tout d’abord, l’international français Nolann Le Garrec, demi de mêlée titulaire, sera remplacé par Clovis Le Bail en raison d’une commotion cérébrale. L’ouvreur Antoine Gibert manquera également la rencontre souffrant d’une entorse à la cheville. Son remplaçant, Tristan Tedder, devra prendre en charge les rênes de l’attaque du Racing en l’absence de Gibert.

Alors que la mairie et la métropole de Toulouse ont annoncé cette semaine assurer un soutien financier à hauteur de 20 millions d’euros pour agrandir le Stade Ernest-Wallon, les Rouge et Noir tenteront eux de faire encore grandir leur histoire si singulière avec la Coupe d’Europe. 

Marco Cunill