Une relégation en seconde division et un changement de propriétaire, l’été 2020 du club de la ville rose a été mouvementé. Le président Olivier Sadran a cédé 85% de ses parts à un fond d’investissement américain, changeant drastiquement la face du club. Focus sur trois hommes qui sont au cœur du projet.

Gerry Cardinale, un investisseur passionné

A la tête de RedBird, l’entreprise qui a racheté le club, Gerry Cardinale est un amoureux de sport. Il faut dire qu’il n’en est pas à son coup d’essai en ce qui concerne l’investissement dans ce domaine : impliqué dans la ligue de football américain, aux Yankees de New York, Gerry Cardinale s’essaie désormais en Europe. Dans son communiqué de début de saison, il se veut ambitieux, voulant mettre le « Toulouse FC sur la voie du succès à l’avenir« . Le TFC version outre-Atlantique veut s’inscrire dans le temps mais surtout être rentable,  l’objectif résidant dans la plus-value : former de jeunes joueurs achetés à bas coût pour les revendre plus cher dans le futur. Un système axé sur la formation qui a fait ses preuves dans le championnat de France, comme à Lille ou à Monaco, qui joue chaque année pour une place en haut de tableau.

Damien Comolli, un président en avance sur son temps

La data. C’est le mot dans la bouche de tous ceux qui s’intéressent au TFC depuis le rachat du club à l’été dernier. Au cœur du projet, Damien Comolli, nouveau président du TFC, connu pour avoir été à la tête de Liverpool, et désormais dans la ville rose pour faire remonter le club en première division. Son cheval de bataille : le recrutement s’appuyant sur des bases de données fournies en statistiques variées. « Tout notre recrutement a été basé cette saison sur la data, qui est venue confirmer ou infirmer les observations de terrain récoltées dans le cadre du scouting traditionnel« , confie-t-il au magazine Vestiaires.

Plus tôt dans la saison, le président nommé par Gerry Cardinale avait amusé beaucoup de spécialistes du monde du football en déclarant à l’AFP: « On n’utilise pas encore Football Manager (jeu vidéo de football, NDLR) mais je pense qu’on va le faire. » Travailler avec une simulation de gestion de club est une idée qui fait désormais son chemin dans de nombreux clubs, qui sont de plus en plus nombreux à utiliser la précieuse data. De plus, le travail au côté de sociétés de statistiques comme Opta ne fait qu’amplifier l’intérêt du football moderne pour les données numériques. Un tournant que le nouveau président du TFC – comptant parmi les premiers à avoir employé celles-ci – compte bien faire prendre au club.

Patrice Garande, l’entraîneur expérimenté

Deux défaites et une épée de Damoclès au dessus de sa tête, la saison de l’entraîneur de 60 ans ne pouvait pas plus mal commencer. Nommé pour son expérience sur les bancs français, comme à Caen, le technicien bénéficie de l’entière confiance de ses dirigeants pour faire remonter le club en Ligue 1 Uber Eats. Damien Comolli avait déclaré à la Dépêche du midi à l’été dernier: » Nous avons immédiatement pensé que c’était la meilleure personne. » Une confiance qui dure dans le temps et à raison, puisqu’après 28 matches joués en Ligue 2, le club est troisième. Des prestations qui ravissent les supporters, comme le montre la vidéo du site Lesviolets.com d’accueil du bus des joueurs avant une rencontre de championnat :

 

 

Un objectif de plus atteint pour l’entraîneur. En début de saison, celui-ci avait confié en conférence de presse: « Entre l’équipe et les supporters, il faut une osmose. » Si les supporters ne peuvent pas encourager les joueurs depuis le stade, l’espoir de fêter dignement la remontée au printemps est dans toutes les têtes haute-garonnaises. L’équipe de Patrice Garande a encore dix matches pour prouver que ce nouveau TFC peut redonner de l’attrait au ballon rond dans la ville rose.

Crédits photos: Gerry Cardinale: profil linkedIn/ Damien Comolli: profil Twitter/ Patrice Garande: S. Plaine