En ces temps de confinement, la période est difficile pour tout le monde. Le monde du sport est particulièrement impacté. Annulations ou suspensions de compétitions en séries rythment l’actualité sportive des dernières semaines. Pour faire face à ce vide, quoi de mieux que de se replonger dans les archives et dépoussiérer les exploits sportifs du passé. Univers Cités, vous propose chaque jour de revenir sur un événement ayant marqué l’histoire du sport.

« Le comité olympique américain a décidé de ne pas envoyer d’équipes aux Jeux d’été 1980 de Moscou ». En période de guerre froide c’est cette décision historique qu’a décidé d’adopter le comité américain. Suivant les recommandations du président Jimmy Carter, qui avait exigé le retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan avant le 20 février 1980 pour que les Etats-Unis participent aux JO, le comité acte le boycott des Jeux Olympiques à la mi-avril. Une pression exercée par le président Carter qui voulait d’abord que les Jeux se tiennent ailleurs que dans le pays dirigé par Léonid Brejnev, en vain. Cette décision américaine amène d’autres pays à ne pas se rendre en URSS. L’Allemagne de l’Ouest, le Canada, en tout ce sont plus de cinquante états qui suivent la volonté américaine. Mais pas la France qui envoie des athlètes qui participeront sous la bannière olympique.

Une confrontation entre Carter et Brejnev qui amène une non-participation qui fera date dans l’histoire. Elle entraînera en retour le boycott de l’URSS et de ses alliés en 1984 aux Jeux Olympique de … Los Angeles. A Moscou, l’union soviétique triomphe au classement des médailles. Avec 195 breloques dont 80 en or elle se place première loin devant l’Allemagne de l’Est arrivée deuxième avec 47 titres olympiques.

Le boycott: un moyen déjà utilisé dans l’histoire olympique

Instauré comme une arme de contestation, le boycott d’une olympiade avait déjà été utilisé avant les Etats-Unis en 1980. En 1956, lors de l’édition à Melbourne, plusieurs états dont l’Espagne et les Pays-Bas avaient fait le choix de ne pas présenter de délégation en signe de protestation de la répression de l’insurrection hongroise. Un choix renouvelé en 1976 à Montréal par des états africains s’opposant à la politique d’apartheid mise en place en Afrique du Sud.

Après Jesse Owens ayant défié Hitler à Berlin en 1936 ou encore les poings levés de Tommie Smith et John Carlos en 1968 à Mexico. Le boycott montre une nouvelle fois la force que peut avoir le sport et plus particulièrement les Jeux Olympiques comme arme de contestation envers des politiques, des régimes ou des doctrines.