A l’occasion des « journées police-population », les 8 et 9 octobre, l’hôtel de police de Toulouse a ouvert ses portes aux habitants de la ville rose. Une opération de communication qui a permis notamment à 140 collégiens de découvrir son fonctionnement interne.
Démonstrations canines, visites dans le laboratoire de la police scientifique, découverte du PC radio, la police nationale de Toulouse a tout mis en œuvre pour montrer à la population comment elle travaille. Pendant deux jours, environ 450 personnes ont défilé dans ses locaux, le long du canal du Midi.
« 80 % des appels sont des appels au secours »
Objectif : redorer le blason de la police nationale, qui connait une image violente et sécuritaire. Et derrière les discours, un seul message : la police est là avant tout pour protéger la population. « Les gens ne retiennent des interventions policières que les interpellations », déplore Stéphane Ontoniente, chargé de communication à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). « Mais il faut savoir que 80% des appels que nous recevons sont des appels au secours. »
Parmi les visiteurs, 140 collégiens, venus de tous les quartiers de Toulouse. La plupart disent être venus pour « visiter les locaux de la police ». C’est le cas de Maxime*, 13 ans, élève au collège Rosa Parks à Lalande : « Avant, je croyais que la police n’avait qu’un bureau, comme dans les films. En fait c’est super grand, il y a plein de brigades différentes. »
« Avec plus de caméras, je me sentirais espionnée »
Julie* quant à elle a été impressionnée par la salle de vidéosurveillance : « Je ne pensais pas qu’il y avait autant de caméras à Toulouse », raconte-t-elle. « D’un côté c’est bien, parce qu’on se sent en sécurité. Mais s’il y en avait plus, je crois que je me sentirais espionnée. »
Une opération somme toute réussie pour ces jeunes, sans pour autant susciter des vocations. « Si je devais travailler dans la police, ce serait du côté de la police scientifique », souligne Marine*. Mais la visite du laboratoire ne l’a pas complètement convaincue : « Je reste sur ma première vocation : je veux être astrophysicienne. » Seule Célia* a été confortée dans son choix : ce sera la police criminelle. Rendez-vous dans dix ans.
*Les prénoms ont été modifiés