Hausse des prix du CLAE, nouvelle tarification de la cantine, introduction de plats de substitution à la viande… Univers-cités fait le point sur les changements de la rentrée dans les écoles primaires toulousaines.

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Comme chaque année, le 1er septembre apporte son lot de nouveautés. Et le principal changement de la rentrée, c’est souvent la hausse des prix. Les écoles toulousaines n’échappent pas à la règle et voient les tarifs de la cantine et du CLAE (Centres de loisirs associés à l’école) fortement augmenter.

« Adapter l’effort des familles »

Dans une plaquette destinée aux parents, la mairie explique : « Ce nouveau barème a été élaboré dans un souci d’équité afin d’adapter l’effort des familles en fonction de leurs niveaux de revenus. Ainsi, les classes moyennes voient leurs tarifs baisser, tandis que les plus aisés contribuent davantage. »

Si les tranches de revenus passent en effet de 8 à 11, offrant aux parents un échelonnement plus étendu des prix, c’est pourtant bien une hausse généralisée qui semble se profiler.

Une augmention de 110 %

En 2014-2015, la tranche la plus basse (revenus inférieurs à 914 €), payait en moyenne 2 € par mois et par enfant inscrit matin, midi et soir au CLAE. Pour ces familles, la cantine était gratuite. La tranche la plus haute (revenu mensuel supérieur à 4000 €), dans les mêmes conditions, payait quant à elle environ 84 € par mois et par enfant pour le CLAE et la cantine.

Depuis le 1er septembre, les familles de la tranche la plus haute (revenus supérieurs à 8000 €) ont vu leur tarification augmenter de 110 %. Les familles les plus modestes (revenus inférieurs à 1000 €), quant à elles, payeront presque 13 fois plus cher que l’an passé, la gratuité de la cantine ayant été supprimée.

Alors que la mairie affiche partout sa priorité donnée à l’éducation, elle a également décidé de baisser les dotations allouées aux écoles, qui passent de 75 € à 65 € par enfant. La faute aux baisses des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales ? C’est en tout cas ce qu’affirme publiquement la municipalité, qui n’a pas donné suite à nos sollicitations sur ce sujet.

Des menus sans viande pour éviter le gaspillage

Autre nouveauté, qui pourrait aussi justifier l’augmentation du prix de la cantine, la mairie a décidé d’introduire systématiquement des menus de substitution sans viande.

Dans un courrier aux parents d’élèves, daté du 2 juillet, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, explique sa décision, prise en accord avec Toulouse Fraternité, le nouveau Conseil de la laïcité : « La Ville de Toulouse sert environ 30.000 repas par jour (…). Malheureusement, il apparaît qu’environ un tiers de ces enfants ne consomment pas la viande proposée pour diverses raisons (…). Cette solution pragmatique convient au plus grand nombre et permet ainsi à chaque enfant, quels que soient sa confession ou ses goûts alimentaires, de bénéficier d’un repas complet et équilibré. »

L’introduction de ces menus sans viande tombe en plein débat français sur les plats de substitution à l’école. Depuis plusieurs années, invoquant des raisons économiques ou le respect de la laïcité, certains maires ont décidé de supprimer les plats remplaçant la viande de porc dans les cantines.

Prenant le contre-pied de cette tendance, la pétition demandant des repas végétariens dans toutes les cantines de l’hexagone, lancée par le député Yves Jégo (Parti radical), a recueilli à ce jour 131 000 signatures.