Privé de terrasse par un arrêté municipal, le Saint des Seins, bar emblématique des soirées toulousaines, célèbre son anniversaire dans une ambiance tendue.

La place Saint-Pierre vient de perdre une de ses terrasses

Dormir ou sortir, il faut choisir, oui mais pour encore combien de temps ? Depuis la semaine dernière, les afficionados de la place Saint-Pierre, réputée comme étant la plus festive de Toulouse, restent perplexes devant la terrasse du Saint des Seins. Bar culte des soirées étudiante, celui-ci s’est vu interdire l’ouverture de sa terrasse en soirée par un arrêté municipal, et ce jusqu’à une date indéterminée.

Le ras-le-bol des riverains

En cause, un ras-le-bol des riverains entendu et visiblement soutenu par la mairie. Julie Escudier, maire de quartier, déclarait la semaine dernière à nos confrères de la Dépêche « suite à la plainte d’un riverain le 3 septembre dernier et un contrôle de la police municipale, plusieurs infractions ont été constatées dans l’établissement« .

Si ni l’élue ni le président de l’association des riverains Capitole-Saint Pierre n’ont répondu à nos sollicitations, les raisons de cette plainte ont été déjà été développées : toujours plus de bruit de la part des fêtards et un étalement anormal de la terrasse gênant notamment l’accès au parking de la résidence de la place Bologne.

Pourquoi maintenant ?

Mais ce qui interroge les habitués du lieu, c’est que la situation n’est pas nouvelle : le Saint des Seins est depuis plusieurs années déjà une référence de la nuit toulousaine, notamment au mois de septembre, période des rentrées et des intégrations. La direction du bar prend, elle, ses précautions. Depuis longtemps, toute entrée et sortie du bar est contrôlée par un agent de sécurité qui se charge aussi d’éloigner les groupes un peu trop agités.

Cet arrêté, synonyme de coup dur pour l’image festive et accueillante du bar, est donc accueillie avec incompréhension. La gérante du bar (et non la directrice qui n’a pas souhaité s’exprimer) avance une autre explication : les travaux de la place qui s’éternisent, gênent les déplacements, et rajoutent au ras le bol des riverains. A moins que l’imminence de l’anniversaire du bar, qui implique des soirées à thème et des opérations commerciales plus qu’attractives pour les jeunes, n’ait provoqué un vent de panique. Reste maintenant à savoir si cette privation de terrasse aura suffi à refroidir les fêtards où si cet anniversaire sera resté bien arrosé.