C’est officiel. Depuis le samedi 15 mars, l’association de Sciences-Po Toulouse Interface est passée du statut de Pépinière Junior-entreprise à celui de Junior-Entreprise. Une réussite, fruit d’un travail de longue haleine porté par les différentes équipes de l’association qui se sont succédées. « Univers-Cités » a rencontré Paul Pourtoy et Hugues François, respectivement président et vice-président communication et développement commercial d’Interface.

« Univers-Cités » : Quelle est la différence entre une Junior Entreprise (JE) et une Pépinière JE ?
Paul Pourtoy : La JE est une association à but non lucratif, créée par des étudiants. L’objectif est réellement pédagogique. Elle permet de mettre en pratique les enseignements théoriques, en réalisant des études ou projets, pour des clients très variés. Avant de devenir une JE, il faut passer par deux autres niveaux : Junior-création puis Pépinières JE. Interface était Pépinière JE depuis septembre 2012.

Paul Pourtoy au centre de l'image, les bras en l'air et Hugues François à gauche.

Comment passe-t-on de l’un à l’autre ?
Hugues François : La demande se fait auprès du CNJE (Conseil National des JE). On envoi d’abord un gros dossier avec tout ce qu’a fait l’association, les projets, les comptes, les réunions etc. Ensuite il y a la journée d’audit durant laquelle la CNJE et le Comité Senior (les anciens de JE) vérifient ce qu’on a dit dans le dossier. Et pour finir, le vote des 160 présidents des JE de France avec les avis des auditeurs. En théorie, les présidents peuvent ne pas suivre leur avis, mais en pratique c’est souvent le cas.
On a le droit de rester Pépinière JE pendant dix-huit mois maximum. Interface avait déjà tenté le passage de marque en septembre 2013 (NDLR : un an après) mais il y avait un problème de trésorerie sur 2012. Du coup ils nous ont refusé tout en prolongeant notre statut. Ce qui nous a permis de retenter notre chance cette année.

Ce nouveau statut, qu’est ce que ça change concrètement ?
H. F. : Notre com’ va officiellement dire qu’on est une Junior Entreprise ! Jusque là, on ne faisait pas vraiment la distinction. Mais c’est important pour les entreprises. C’est une marque avec un certain prestige.
P. P. : En gros Junior Création c’est la licence, Pépinière c’est le Master et là on est Doctorant. Dans notre travail ça ne changera rien même si on espère obtenir plus de contrats. Par contre, il y a une contrainte : une cotisation plus élevée pour faire partie du mouvement.

Comment s’est déroulée votre journée d’audit ?
P. P. : Ca s’est fait fin janvier avec nous et l’ancienne équipe. C’était très long parce qu’il faut tout prouver (mails, photos etc). On passe la journée à vérifier cinq domaines (recrutement-formation, développement commercial, trésorerie, gestion associative et suivi d’études).
H. F. : A cette étape on avait un peu le stress parce que c’était notre dernière chance. En gros, soit on l’avait, soit on était radié et on recommençait tout. Mais on était plutôt satisfait. Notre travail était propre. Et on a fait en sorte que chaque nouveau membre d’Interface passe à un moment de la journée pour se présenter, c’est un plus.

Et celle de la « consécration » samedi ?
H. F. : Une partie de l’équipe est allée à Bordeaux, pour le Congrès régional des JE du Sud-ouest, et en parallèle pour l’assemblée générale des présidents des JE de France. Paul a dû présenter Interface devant les 160 présidents…
P. P. : Oui c’était pas simple. On venait d’en voir se faire radier, donc passer après…

Comment avez-vous réagi à l’annonce de votre réussite ?
P. P. : On était trop surpris ! (rire) Non en fait ils nous avaient appelé la veille… Et puis après l’audit on savait qu’on avait bien bossé.

logo_interface.png

Comment allez-vous mettre en avant votre nouveau statut ?
H. F. : Changement de charte graphique pour le site (on va avoir une vraie adresse), et surtout de logo (voir photo). Le papillon représente deux visages qui se font face avec une interface au milieu. On est l’interface entre le privé, le public, le professionnel, l’étudiant.
P. P. : On a un partenariat avec un web-designer (Kidicom) qui nous a fait tout ça gratuitement et en échange on lui donne des missions.
H. F. : Voilà, on a la structure, on a le cadre, maintenant qu’on a la marque Junior Entreprise, y a plus qu’à rouler.