C’est décidé : les Castalides deviendront d’ici la rentrée prochaine une cité universitaire. Retour sur ce feuilleton qui a marqué l’été à Toulouse.

L’immeuble des Castalides est bien connu des habitants du Mirail. Cette copropriété laissée à des marchands de sommeil accueillait plus d’une centaine de familles dans des conditions de plus en plus déplorables. Entre parties communes insalubres, appartements tombant en miettes et arrière-cour transformée en décharge à ciel ouvert, la situation de cette « cité de la honte » a attiré l’attention de la Mairie.

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La municipalité a en effet décidé de racheter l’immeuble pour le vider de ses habitants et le restaurer. Pourtant, suite à une gestion chaotique, de nombreuses familles n’ont pas eu accès à des propositions de relogement et en arrivant à la date de l’échéance, le 29 août dernier, six d’entre elles se sont retrouvées sans rien. Le délogement spectaculaire de l’immeuble avec CRS et hélicoptère n’a pas manqué d’échauffer les esprits des habitants.

Une décision satisfaisante

Aujourd’hui, certaines familles sont encore introuvables et d’autres ont été relogées après avoir tout de même passé quelques jours dans la rue. Les roms installés en face de l’immeuble ont, eux, été installés dans un village de transition et toute l’affaire est suivie de près par le Droit au logement (DAL).
Mais il restait la question du devenir des Castalides, et la municipalité a tranché en décidant d’en faire une cité universitaire. Une décision satisfaisante pour le DAL car elle permet de ménager une certaine mixité sociale mais l’association demande que la nouvelle résidence puisse être aussi ouverte aux travailleurs et aux jeunes précaires, en plus des étudiants.

En attendant, l’évacuation des Castalides, bien que brutale et polémique, a été vécue positivement par les habitants du voisinage qui se déclarent soulagés de la disparition de la « cité de la honte ». Une position qui n’est pas partagée par les militants du Droit au logement, toujours mobilisés pour trouver une solution satisfaisante aux problèmes des familles délogées.