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Comment définiriez vous votre style de musique ?
_ Il s’agit d’une musique instrumentale où sont mélangés des sons acoustiques et électroniques. Lorsque le groupe s’est formé en 1997, on était inspirés par la scène « jungle » anglaise mais aussi par le dub jamaïquain avec des groupes comme Jah Shaka ou encore Mad Professor. Et puis au fil des années, on s’est de plus en plus éloigné du
dub pour intégrer des influences hip hop ou encore drum and bass.
À quel public s’adressent vos morceaux ?
_ Au début, nos concerts étaient surtout destinés aux amateurs de reggae. Maintenant, on se rend compte, lors de nos tournées, que les gens qui apprécient ce que l’on fait sont ouverts sur des horizons
musicaux très divers. Il faut reconnaître que nos «live » sont assez différents de nos albums. Sur scène on a tendance à accélérer le rythme pour faire danser la foule. C’est assez déconcertant pour certains. À tel point qu’une fois, on a entendu une fille nous crier « Techno ou reggae, il faut choisir ! »
Vous sentez vous bien accueillis à Toulouse ?
_ On fait des dates à Toulouse depuis maintenant plusieurs années et c’est agréable de voir qu’ici, contrairement à Lyon, les associations travaillent ensemble pour faire venir les artistes. Comme on passe souvent, on a fini par devenir amis avec les membres de Première Pression mais aussi de Tactikollectif. C’est la première fois que l’on joue au Phare. La salle est gigantesque et semble avoir une bonne résonance.
Adressez vous un message politique à vos fans ?
_ On ne fait pas de prosélytisme. Pour autant, notre musique n’est pas dénuée de sens. Nous n’avons pas de chanteur mais en concert on joue devant un écran géant sur lequel un vidéaste accompagne nos sons par des images. Chacun peut alors y voir le message qu’il veut. Question message politique, on ne se prend pas pour Léo Ferré, on reste des musiciens.
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Téléchargement illégal : « Pas contre »
_ Nous ne sommes pas du tout contre. Notre dernier opus « Underground Wobble », sorti il y a deux mois, a été vendu à 10 000 exemplaires. Ce ne sont pas ces bénéfices qui nous font vivre mais les recettes de nos concerts. Télécharger nos albums n’empêche pas le public de venir nous voir sur scène, bien au contraire. De toute façon, sur la vente d’un CD, la plus grosse part va au distributeur. En plus, on télécharge nous-mêmes énormément de musique sur internet.
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