« L’homme à la tête de pomme » se situe au début des Allées Jean-Jaurès. Crédits : Aimée Martinez.
James Colomina a installé deux nouvelles œuvres porteuses de sens. Les 28 janvier et 5 février 2025, les sculptures ont été aperçues à l’entrée de l’ENAC (École nationale d’aviation civile), ainsi que dans un parking de Barcelone.
Si son nom n’est pas nécessairement évocateur pour tout le monde, ses œuvres sont des pièces incontournables du paysage toulousain. James Colomina, artiste originaire de la ville rose, a récemment dévoilé deux de ses dernières créations sur ses réseaux sociaux. Les statues, d’un rouge vif, reflètent son style immédiatement reconnaissable et portent à chaque fois un intérêt politique.
Des œuvres engagées
James Colomina est célèbre pour avoir un mode d’opération bien à lui. Son art de rue est généralement disposé par surprise au sein de l’espace public pour surprendre les passants. Toujours dans un esprit humaniste et pacifiste, ses statues véhiculent des messages politiques pour faire réfléchir ses spectateurs.
Néanmoins, le 28 janvier, c’est dans le cadre d’une collaboration avec l’ENAC que le Toulousain a révélé une œuvre qui devrait s’inscrire dans le temps. Surnommée « la petite-fille au cerf-volant », celle-ci représente une jeune fille assise sur l’un des bâtiments en face du portail d’entrée de l’école, tenant un cerf-volant en forme d’avion en papier. Elle est vouée à rester définitivement sur les lieux pour encourager à la féminisation des voies scientifiques. Le concept est simple, mais l’image est forte : tout le monde peut rêver d’aviation.

Un artiste qui voyage
Si James Colomina se plaît à promouvoir des idées qui lui sont chères, il n’hésite pas non plus à dénoncer des situations politiquement questionnables. Deux semaines après l’investiture de Donald Trump et une semaine seulement après avoir révélé « La petite-fille au cerf-volant », l’artiste a dévoilé une œuvre lourde de sens le 5 février dernier.
Cette nouvelle sculpture représente un salut nazi sur une station de rechargement pour voiture électrique de la marque Tesla. Un écho au geste polémique effectué par Elon Musk, patron de la firme automobile, le 20 janvier 2025 lors d’un discours. Mais cette fois-ci, ce n’est pas dans le paysage urbain de sa ville natale que James Colomina s’est exprimé, mais dans la capitale catalane. Habitué des voyages, ce dernier propose régulièrement des installations artistiques aux quatre coins du monde. Sa renommée, qu’elle soit nationale ou internationale, n’est donc plus à faire.