Vendredi 3 avril, le ministère de l’Education nationale a annoncé l’annulation des épreuves écrites du baccalauréat 2020. L’examen se fera uniquement en contrôle continu. Une mesure qui rassure les élèves de terminale dont l’année aura été bouleversée par l’épidémie de coronavirus et le confinement.

Jeudi 12 mars, Emmanuel Macron annonçait la fermeture des établissements scolaires pour lutter contre la propagation du Covid-19. Depuis, plus aucun élève ne va à l’école. Les cours sont assurés à distance et la réouverture des établissements avant les vacances d’été est toujours incertaine.

L’année scolaire ainsi bouleversée, une question restait en suspens : comment les 2,1 millions d’élèves de terminale passeront-ils leur bac ? Vendredi 3 avril, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, y a enfin répondu. Toutes les épreuves écrites sont annulées. Le bac se fera uniquement en contrôle continu et prendra en compte la moyenne générale des trois trimestres.

« Grosso modo, tous auront le bac »

Les mesures prises par le gouvernement ont de quoi rassurer les élèves. « On va avoir un taux de réussite plus haut que d’habitude » affirme Stéphanie, professeure d’anglais dans un lycée aveyronnais. Elle explique : « il y a tellement de choses qui entrent compte qu’il faut vraiment ne rien faire du tout pour avoir une moyenne générale très faible ». Tous ses élèves de terminale ont plus de 8/20 de moyenne générale. Autrement dit, « grosso modo, tous auront le bac ».

L’annonce du ministre de l’Education nationale a soulagé Julie, élève en terminale dans un lycée proche de Toulouse. Elle a « passé une année compliquée » et « ne se sentait pas vraiment capable de réussir les épreuves écrites ». Lorsque les classes ont été suspendues et le confinement mis en place, bien préparer le bac à distance lui semblait très difficile.

Le contrôle continu pour plus d’équité

Maintenir les épreuves écrites alors que les cours sont assurés à distance aurait pénalisé un certain nombre de lycéens. A la maison, « les conditions de travail ne sont pas bonnes pour tous les élèves » a constaté Stéphanie lors de ses classes virtuelles. La mise en place du contrôle continue efface ces inégalités. En effet, les notes obtenues pendant le confinement ne seront pas prises en compte dans la note du bac.

Ces inégalités risquent de se creuser l’année prochaine, lorsque ces lycéens entreront en études supérieures. La continuité pédagogique sera assurée jusqu’au 4 juillet. Pendant cette période, les professeurs prépareront leurs élèves à leur entrée dans le supérieur. Mais pour Philippe Rogel, vice-président de la FCPE 31 et père d’un élève de terminale « les établissements d’études supérieures devront faire très attention et s’adapter aux étudiants qui n’ont pas eu les moyens de suivre les cours virtuels. »