Les salons d’orientation offrent aux lycéens un panorama de l’enseignement supérieur. Bien souvent, ils correspondent au premier pas des lycéens vers des études post-bac.
Dans les allées du salon de l’Etudiant à Toulouse ce samedi 13 octobre, il est dur de se frayer un chemin. Nombreux sont venus accompagnés de leurs parents. Mathis, élève de terminale, a fait plus de 5 stands avec son père. « Je suis venu pour me spécifier un peu, découvrir toutes les écoles disponibles dans le domaine qui m’intéresse le plus » explique-t-il. « Venir sur un salon, ça permet d’avoir une première approche. Comme il y a Parcoursup qui ouvre bientôt, il faut s’y préparer. » Pour son père, Gérard, un tel salon permet d’avoir des informations plus précises : « Mathis s’intéresse plus au domaine commercial, et ils le vendent très bien. Pour nous, ce qui est le plus difficile c’est de débroussailler ce qui n’est que du marketing justement et le fond qui lui permettra d’aboutir et de faire ce qui lui plaît. »
Devant un stand pour une école d’ingénieur, Artisé fait la queue pour obtenir des informations. Élève de première scientifique, elle a décidé de venir dès cette année pour réfléchir à son orientation. « Je ne sais pas trop quoi faire donc je suis venue pour me renseigner. Je suis allée voir deux écoles. Ça m’a intéressée et je pense que ça m’a avancé sur ce que je voulais faire plus tard » détaille-t-elle.
Les lycéens ne sont pas pour autant les seuls à peupler les allées du parc des expositions : des étudiants en réorientation sont également présents. Sur 4700 visiteurs, ils sont 53% de lycéens, 36% de parents, 10% d’étudiants et 1% de collégiens. Le plus gros salon de l’académie toulousaine reste Infosup. Cette année, il a lieu du mercredi 21 au samedi 24 novembre. Chaque édition accueille plus de 50 000 visiteurs et plus de 250 exposants. Des professeurs principaux de lycées de Haute-Garonne, mais aussi d’autres départements, accompagnent leurs élèves de terminale durant une demi-journée pour qu’ils puissent s’informer et découvrir des formations. L’ONISEP (Office National d’Information sur les Enseignements et les Professions) propose d’ailleurs aux professeurs « le livret du professeur principal », un guide pour préparer à la visite. Les professeurs principaux sont donc des relais importants pour attirer les élèves au salon. Une charge de travail qui s’ajoute donc et pour laquelle ils ne sont pas toujours préparés.
Voir par ailleurs : l’interview de Norbert Barthen, professeur principal à Colomiers
Les établissement de l’enseignement supérieur en quête de visibilité
Organisé par l’académie de Toulouse, la région Occitanie et l’ONISEP, ce salon est également une messe à ne pas rater pour les écoles et universités de la région. Pour attirer les terminales, les établissements misent sur la présence de leurs étudiants. A travers leurs témoignages et leurs points de vue, ils donnent aux lycéens une vision pratique sur les formations proposées et la vie étudiante. Les dirigeants d’écoles font aussi le déplacement. « Les salons ce sont des pôles de visibilité très importants parce que le public vient à nous. Ils sont le centre névralgique de contact avec nos étudiants pour les années à venir » affirme Bérangère Dastarac, directrice d’e-artsup Toulouse. Les écoles moins connues, privées ou qui offrent des formations plus spécifiques comptent beaucoup sur ces événements pour se faire connaître et pour attirer de nouveaux candidats. Frédéric Deshons, professeur au lycée technique Paul Mathou de Gourdan-Polignan (31), confirme : « C’est important de venir pour se faire connaître. Certes nous ne recrutons pas qu’avec ce salon, mais nous avons quelques dossiers, environ deux ou trois, qui arrivent suite à ces interventions. En termes de recrutement, c’est sûr qu’il faut revenir chaque année ».
Manon Pellieux