Selon le comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby France 2023, le Stadium ne serait pas aux normes imposées par la Rugby world cup. Cinq personnalités, dont le maire toulousain, ont rédigé un communiqué pour défendre la Ville rose comme ville hôte de ce grand événement sportif. La compétition mondiale pourrait-elle vraiment se dérouler sans Toulouse, pourtant ville du ballon ovale ?

Habitué des grands rendez-vous, le Stadium a accueilli la Coupe du monde de football en 1938 et 1998, l’Euro 2016, ainsi que la Coupe du monde de rugby en 1999 et 2007. Naturellement, Toulouse faisait donc partie des villes sélectionnées pour accueillir la Coupe du monde de rugby en 2023. Mais la capacité du Stadium à recevoir une telle compétition a récemment été remise en cause.

Des normes non respectées

Le comité d’organisation français de la Coupe du monde a déclaré que le stade de la Ville rose ne correspondrait finalement pas à toutes les normes de la Rugby world cup. Les principaux problèmes du Stadium ? Une zone médicale trop petite, rien de prévu pour héberger les protocoles commotion, et un nombre insuffisant de « zones d’hospitalité, de loges et autres places pour des prestations haut de gamme ».

Aussi, avec ses 33 150 places, le Stadium présente la plus petite capacité d’accueil parmi toutes les autres villes sélectionnées, ce qui n’arrange pas son cas. Autant de bémols qui font que Toulouse ne recevra sûrement que quatre matchs de poule et se verra privée de matchs de phases finales. Mais également qu’elle se retrouve aujourd’hui menacée de voir certains de ces matchs transférés au stade Matmut Atlantique de Bordeaux.

Des déclarations qui ont étonné Vincent Terrail-Novès, porteur du projet auprès de la métropole et fils de l’ancien sélectionneur du XV de France, d’autant plus que le Stadium a été rénové pour l’Euro 2016. Alors que l’on réclame à la ville des travaux en urgence, le vice-président de la métropole chargé des sports préfère attendre le document officiel de la Rugby world cup faisant mention des problèmes :

«Nous ferons le nécessaire pour que les aménagements exigés par RWC soient réalisés. Il s’agit d’adaptations de locaux. Nous le ferons dès obtention des annexes de RWC. Nous sommes confiants.»

En attendant la suite des événements et la potentielle déclaration officielle de la RWC, cinq personnalités ont tenu à défendre la ville de Toulouse dans un communiqué de presse. Jean-Luc Moudenc, maire de la ville, Carole Delga présidente de la région Occitanie, Didier Lacroix président du Stade Toulousain, Alain Doucet président de la Ligue Occitanie de rugby, et Claude Atcher directeur général de la Coupe du monde de rugby 2023 ont en effet essayé d’appuyer la candidature du Stadium.

Claude Atcher a notamment souligné que « les liens forts qui unissent Toulouse et le rugby ne sont plus à démontrer » et que « tous les acteurs sont au travail pour finaliser les accords qui permettront au Stadium d’accueillir des matchs de la Coupe du monde en 2023. »

Léane Burtier