Le RETSER (réseau étudiant toulousain en soutien aux exilés et réfugiés) et l’organisation féministe Iepienne Les Sans Culottes, ont organisé deux collectes en cette dernière semaine de janvier. Les étudiants étaient invités à offir des tickets de métro pour les réfugiés mais également des produits hygiéniques à destination des femmes sans abris. Retour sur ces deux belles initiatives. 

Le RESTSER, dont le but est de créer un lien social avec les réfugiés arrivant sur Toulouse, n’en est pas à sa première collecte. Après une collecte de vêtements et de nourriture, le RETSER a tenu cette fois-ci à sensibiliser les étudiants sur le droit à la mobilité des réfugiés. Selon Eline Bardeau, responsable du pôle sensibilisation : « il faut savoir que les réfugiés sont souvent logés dans des centres trés excentrés, parfois à la campagne. Le but de cette collecte est de leur donner les moyens de se déplacer, premièrement à leurs rendez-vous obligatoires en préfecture par exemple mais également aux activités du RETSER« .

« Globalement, la collecte a plutôt bien fonctionné même s’il est vrai que si les gens étaient un peu plus sensibilisés à la cause des réfugiés, ils auraient peut-être un peu moins peur de donner », explique Eline.

Parmi ces activités, la trentaine de bénévoles actifs du RETSER organise une fois par mois des repas partagés, l’occasion de cuisiner et de danser ensemble dans un esprit de partage. Le RESTER propose également aux réfugiés des cours de FLE ( français langue étrangère). Grâce à la collecte de tickets de métro, les réfugiés pourront accéder à tous ces évènements. « Globalement, la collecte a plutôt bien fonctionné même s’il est vrai que si les gens étaient un peu plus sensibilisés à la cause des réfugiés, ils auraient peut-être un peu moins peur de donner », note Eline.

Créé depuis seulement un an et demi, le RETSER s’est déjà fait une place dans le milieu associatif toulousain, en relation avec la Cimade ou Amnesty International. Reste à concrétiser deux gros projets : les jardins partagés mais également l’action « Saveur d’exil » visant à faire accéder les réfugiés aux cuisines des restaurants toulousains, avec les chefs.

Donner l’accés à l’hygiène féminine pour les sans-abris

L’association féministe des Sans Culottes nouvellement créée, a également décidé d’organiser une collecte à Sciences Po Toulouse en ce début d’année. Ce projet est l’idée de Candice Farel, du pôle sensibilisation des Sans Culottes. « C’est quelque chose auquel on ne pense jamais de donner à ces femmes, je voulais faire une action qui permettrait aux gens d’être vraiment utiles. Plutôt que de donner de l’argent, je préférais demander aux étudiants d’acheter une boîte de tampon, ça ne coûte qu’un euros quarante. L’optique est de montrer que l’hygiène féminine est un droit et un besoin fondamental“, explique Candice.

« Je voulais faire une action qui permettrait aux gens d’être vraiment utiles » Candice Farel, pôle sensibilisation.

Elle ajoute, « cette collecte peut servir aux femmes et étudiantes qui utilisent aujourd’hui la Cup et qui veulent donner leurs anciens tampons ». A terme, le but serait de sensibiliser sur l’usage et les bienfaits de la Cup menstruelle et de redistribuer les tampons non utilisés aux sans abris. L’objectif est de péréniser le projet dans le temps, peut-être tous les deux mois et de l’implanter dans d’autres universités, notamment l’UT1 ou le Mirail.

932 produits hygiéniques récoltés pour cette première collecte.

Pour Les Sans Culottes, le constat est le même qu’au RETSER où la collecte a globalement bien fonctionné. Au total, 462 tampons et pas moins de 470 serviettes ont été récolté soit 932 produits hygiéniques en moins d’une semaine.

Côté redistribution, leur partenariat avec l’association humanitaire Iepienne So Acte elle-même en lien avec l’organisation Coup de pouce, va permettre aux femmes vivant dans la rue d’accéder aux produits hygiéniques.