Venu tout droit d’outre-Atlantique, le coworking est un système qui se développe depuis une dizaine d’années. Selon Bureaux à Partager, il existe 250 espaces de coworking en France.
A Toulouse, depuis les années 2010, les espaces de coworking fleurissent pour le bonheur de certains entrepreneurs et de projets en tous genres. L’espace de travail partagé offre de nombreuses opportunités. Dans le centre ville toulousain, on en compte cinq principaux. Univers Cités est allé en découvrir quelques-uns.
L’éclectisme comme point fort
A Toulouse, les espaces de coworking se développent de plus en plus. Le dernier en date s’appelle Etincelle. Ouvert en janvier 2014, il s’est d’abord installé place Wilson et un peu plus tard au cœur des Carmes, pour offrir aujourd’hui une centaine de places. Sebastien Hordeaux, son fondateur, a voulu en faire un espace convivial et une source d’inspiration pour ses locataires.
Traducteurs, œnologues, consultants, développeurs, l’espace est avant tout éclectique. « Cette variété dans les corps de métiers crée une émulation importante pour les coworkeurs qui finissent souvent par travailler ensemble ou du moins s’entraider », explique le créateur du lieu.
Coworker pour une économie sociale et solidaire
Imaginations fertiles (anciennement appelé La Serre) est un espace ouvert en septembre 2013 et qui touche essentiellement une communauté d’entrepreneurs dans l’économie sociale et solidaire. Les résidents permanents doivent signer une charte environnementale et sociale. Imaginations Fertiles, c’est une vingtaine de postes de travail et environ 130 coworkers nomades.
Ici aussi, les métiers sont divers et variés : comptables, informaticiens, urbanistes, danseurs chorégraphes, petits producteurs, architectes… On y trouve de tout et surtout des idées. « Le diagnostic de Toulouse Métropole était clair : il y avait un véritable besoin en matière de lieu partagé dans ce domaine de l’économie sociale et solidaire. Notre idée, additionnée aux besoins du territoires, a donné naissance à Imaginations Fertiles », confie Anne-Marie Fontaine, co-fondatrice en charge de l’animation et de la communication de l’espace de coworking.
Au cœur du numérique
Ouvert en 2012, La Cantine numérique est un espace de coworking qui accorde au numérique une place prépondérante. « Que ce soit en termes d’outils, de qualifications ou de domaines d’activités », précise Mathias, chargé de l’accompagnement et de la vie quotidienne au sein du coworking. « Agitateur numérique », c’est ainsi que l’espace se définit. Chaque année sont organisés de nombreux événements sur des thématiques numériques pour permettre aux entrepreneurs de découvrir de multiples innovations.
Mais l’espace reste ouvert à tous les profils et La Cantine s’efforce de le rendre le plus adéquat possible à un travail efficace. A chaque endroit sa fonction : « Nous disposons d’un espace très calme que l’on a baptisé l’aquarium, dédié à la concentration, et d’un autre plus ludique où les coworkers peuvent se déplacer sur des nodes, ces chaises à roulettes équipées de tablettes », explique Mathias.
Les solutions proches du coworking
Alice Bousquet, graphiste à son compte à Toulouse depuis trois ans, cherchait un endroit pour travailler ailleurs que chez elle. C’est grâce au bouche à oreille qu’elle découvre le Collectif 6, groupement de « free lance » expérimentés dans la communication visuelle. Installé dans ce qu’Alice aime à appeler « une colocation de travail », ces coworkers ont choisi de réaménager un loft pour en faire un espace de travail. Ainsi, pour un loyer de 150 euros par mois, Alice peut travailler depuis cet espace situé à Saint-Cyprien. « Ce n’est pas un coworking classique, ici personne n’administre l’espace, il n’y a pas de hiérarchie ». Toutefois, l’avantage du réseau reste le même et les conseils fusent entre ces colocataires, qui pour certains, ont monté des projets ou des start-up.
Même idée pour Timothée, fondateur d’Echo-graphik, une société de graphisme. Lui aussi ne supportait plus de travailler depuis chez lui : « Je m’installais dans le salon mais je n’avais pas de véritable espace de travail. Rapidement, je me laissais dépasser par des tâches domestiques, ce qui m’empêchait d’être efficace ». C’est pour cela que le jeune homme a choisi de s’installer au sein de l’Aquarium, un atelier partagé entre cinq graphistes, un illustrateur 3D et six dessinateurs de bande-dessinée. « Retrouver une dynamique de groupe est beaucoup plus sain et, psychologiquement, séparer ma vie professionnelle et ma vie privée était bien plus productif ».