Les urnes ont parlé : les conseillers départementaux affichent complets depuis le dimanche 27 mars, mais ils doivent encore élire en leur sein un président. Univers-Cités revient sur ce « troisième tour » qui s’annonce haut en couleur.

Vous pensiez en avoir fini avec les élections départementales après le deuxième tour de ce dimanche 27 mars qui a vu la victoire écrasante des alliances UMP-UDI ? Il reste pourtant encore un enjeu de taille lié à ces élections locales : celui de la présidence des nouveaux Conseils départementaux. En effet, les conseillers fraîchement élus prendront place jeudi 2 avril et devront alors élire un président pour les trois années à venir. Et le résultat pourrait s’avérer surprenant pour certains départements. Pour y voir plus clair, Univers-Cités fait le point sur les différents cas de figure à envisager.

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Le cas évident de la majorité absolue

Dans les assemblées où une formation politique a remporté une majorité absolue de sièges (la moitié plus un), pas de suspens. Le candidat de cette formation à la présidence sera forcément élu dès le premier tour. Mais les choses pourraient s’annoncer plus compliquées pour les conseils départementaux ne présentant pas de majorité absolue.

Un troisième tour en deux étapes : avec ou sans alliance ?

Si au cours du premier tour, aucun candidat à la présidence du conseil ne remporte la majorité absolue des suffrages, un deuxième tour doit être organisé.

Les forces politiques en place ont alors la possibilité de nouer les alliances. C’est là la plus grosse interrogation qui pèse sur ce troisième tour : des accords seront-ils noués avec les élus du FN ? Alors que le parti d’extrême-droite vient de rendre publique une charte qui conditionne toute alliance (incluant un refus de toute hausse fiscale, ou encore de subventionnement des associations « communautaristes« ), les consignes des directions nationales des partis majoritaires UMP et PS vont vers un strict rejet de cette solution.

Si des négociations aboutissent, un candidat peut alors obtenir la majorité absolue et ainsi être élu dès le deuxième tour.

Mais sans alliance, il y a fort à parier qu’aucun candidat à la présidence ne sera en mesure de réunir suffisamment de suffrages pour être élu à la majorité absolue dans certains départements. Un troisième tour est alors organisé au cours duquel il n’est plus nécessaire d’obtenir plus de la moitié des voix, une majorité relative suffisant pour devenir président du conseil départemental.

Et en cas d’égalité parfaite ?

Un dernier cas de figure, rarissime mais néanmoins envisageable est prévu par le règlement de ce « troisième tour ». En cas d’égalité parfaite à la suite de ces trois votes, c’est le candidat le plus âgé qui endossera le rôle de président du conseil. Une situation que ne connaîtra pas le conseil départementale de Haute-Garonne. Avec une majorité absolue de gauche et le retrait d’un des deux candidats dans la course, c’est Georges Méric (PS), élu du canton d’Escalquens qui succédera à Pierre Izard.