tourParcoursGlobal.jpgArrivée: boulevard Lascrosses. Départ : place du Capitole. Après un an de pourparlers avec les organisateurs du Tour de France, Toulouse a réussi à décrocher le statut de ville-étape du Tour de France 2008.

Les 12 et 13 juillet prochains, la ville vivra quelques heures au rythme de la célèbre course cycliste. Une manifestation qu’elle connait bien puisqu’en 1903 déjà, lors de la 1ère édition, la Grande boucle s’arrêtait dans la Ville rose, et 25 fois encore par la suite.
_ « En accueillant le Tour de France, troisième évènement sportif mondial, Toulouse renforcera son image de ville dynamique et accueillante, auprès du public français et de téléspectateurs du monde entier » explique la mairie. Une aubaine donc pour la ville qui vient de faire peau neuve, métros et rues transformés.
_ Mais relooking et longs discours ne sont bien évidemment pas les seuls facteurs de l’obtention du passage de la course cycliste à Toulouse. « La Ville versera à la société Amaury Sport Organisation, titulaire de l’exploitation du Tour de France, la somme de 130 000 € HT, comme le stipule la convention entre les deux partenaires » précise t-on au Capitole. Traduisez près de 160 000 €. Se doter d’une image “ dynamique et accueillante ” a un prix. Et Toulouse semble avoir les moyens de ses ambitions.

Le Tour de France: dopage local

_ En accueillant la 95ème édition du Tour de France, Toulouse espère bien faire oublier et rattraper le fiasco de 2003. Si aujourd’hui le métro, tout beau tout neuf, fait le succès de la ville, il n’en a pas toujours été ainsi. A l’époque, le chantier avait contraint les coureurs à s’arrêter à Montaudran, à quelques kilomètres du centre-ville. La Grande boucle au centre de Toulouse remonte donc à 1985.
_ Les hôtels et restaurants toulousains espèrent bien afficher complet. « Le Tour de France, gigantesque caravane composée de 4500 personnes, augmentera notablement l’activité du secteur de l’hôtellerie, à une période d’ordinaire plutôt calme. » Avec 160 000 € d’investissement, les professionnels estiment les retombées à près d’un million d’€ sur l’économie locale. A l’Office du Tourisme de Toulouse de faire de cet évènement le succès attendu.
_ Sur le plan humain, 300 agents municipaux seront mobilisés ce week-end. Notamment pour assurer la sécurité le long du parcours. La 8e étape en provenance de Figeac arrivera sur le boulevard Lascrosses, devant le Palais des Congrès Pierre Baudis, après être entré en ville par la Route d’Albi et passé par la place Jeanne d’Arc. Le lendemain, le départ se fera de la place du Capitole et se dirigera vers le Sud en passant par la rue Alsace-Lorraine et les boulevards Juin et Delattre dans le quartier d’Empalot. Projecteurs et caméras seront braqués sur le cœur de la ville et de ses sites emblématiques : une belle carte de visite et pour certains un coup de pouce pour Toulouse 2013. « Toulouse est surtout connue pour son tourisme d’affaires, mais nous avons des progrès à accomplir pour développer l’image d’une ville d’agrément » expliquait le maire Jean-Luc Moudenc dans une interview pour La Dépêche le 26 octobre dernier.
_ Par cette manifestation sportive populaire et mondialement reconnue, Toulouse attend de 50 000 à 100 000 visiteurs. Reste à savoir si la Grande boucle ne fera pas les frais des scandales de ses dernières éditions et qu’elle déplacera autant de supporters que par le passé. Cette année, c’est de dopage économique et touristique que Toulouse espère surtout entendre parler.