À l’approche des Jeux Olympiques de Paris, la course à pied se fait une place parmi les sports préférés des Français, et surtout des jeunes. Sur les réseaux sociaux comme sur les quais de la Garonne toulousaine, ils sont de plus en plus nombreux à profiter des bienfaits de cette pratique. 

Venu tout droit des États-Unis, le running débarque en France dans les années 1990. En 2000, 3 millions de Français courent. Petit à petit, ce sport se transforme en phénomène de société jusqu’à toucher 13,5 millions de Français l’année dernière. Parmi eux, les jeunes de moins de 25 ans sont de plus en plus nombreux. C’était le cas au départ du semi-marathon de Blagnac dimanche dernier. Avec 3 300 participants et 1 400 personnes sur liste d’attente, la course n’a jamais connu une telle demande. Les jeunes de 16-25 ans étaient aussi présents, 200 cette année contre 153 l’année dernière. 

La crise du Covid et ses autorisations exceptionnelles de sortie pour pratiquer son footing quotidien a évidemment participé à cet essor. Mais par la suite, ce sont les réseaux sociaux qui ont pris le relais et accentué l’engouement naissant de la course à pied chez les plus jeunes. Sur TikTok et Instagram, des centaines de comptes s’ouvrent autour de ce sport. Conseils aux abonnés, motivation, comment bien s’équiper, ou encore comment débuter la course à pied, le hashtag running compte plus de 3 millions de publications sur TikTok.  

Le regard de deux influenceurs coureurs toulousains

À Toulouse, ce sont Jean-Loup et Sacha, deux marathoniens toulousains de 23 ans qui sont le visage de ce sport. En 2022, alors qu’ils se préparent à faire un marathon, les deux amis décident de lancer leur compte TikTok appelé Aérobiches. « Au départ, on voulait simplement documenter notre parcours et en garder un souvenir » explique Sacha. Très vite, ils cumulent 60 000 abonnés sur Instagram et TikTok et reçoivent des dizaines de questions auxquels ils répondent en vidéo. « Ça s’est fait naturellement » ajoute Jean-Loup. 

Pour Sacha, ce qui attire dans la course à pied, c’est avant tout la facilité d’accès à ce sport : « On peut pratiquer seul et sans beaucoup d’équipement au départ » explique-t-il. L’augmentation du nombre de courses, dont certaines sont retransmises à la télé, est également une source de motivation. « L’essor des vidéos et des comptes comme le nôtre sur les réseaux sociaux permet aussi d’avoir des modèles et de motiver des gens à s’y mettre, ou à s’y tenir. Je pense que ça a joué un grand rôle » ajoute Jean-Loup. Autre explication selon Sacha, la technologie des chaussures à plaque carbone qui s’est développée ces dernières années. « Il y a beaucoup de records qui tombent depuis cette innovation, si on rajoute à ça les JO qui vont vraiment mettre en avant l’athlétisme français, je pense que notre discipline va continuer à se développer et à être à la mode en quelque sorte. »