À seulement 24 ans, Maxime Pianfetti incarne la fraîcheur et l’audace dans le monde de l’escrime française et portera les couleurs tricolores aux Jeux Olympiques 2024 (JOP). Originaire de Tarbes, ville nichée au pied des Pyrénées, il a découvert sa passion pour l’escrime presque par accident, rejoignant le club local à l’âge de 6 ans. 

Il s’intéresse par hasard à l’escrime en intégrant le club de Tarbes (Amicale Tarbaise d’Escrime) et il accroche très rapidement avec ce sport qui, selon lui, permet aussi de développer un esprit stratégique : « Comment piéger son adversaire, bien se placer…». Et puis surtout y retrouver ses amis et les gens qui le forment petit à petit. Ce qui était un simple loisir au début, devient rapidement une réelle vocation. La compétition prend une place de plus en plus grande dans sa vie, le propulsant des compétitions locales à la scène internationale, en sport-études intensif puis sur les bancs de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP). 

Les Jeux Olympiques pour seul objectif

« Pour participer aux JOP, il faut déjà être dans l’équipe de France et être sélectionné par cette dernière. Être en équipe de France, c’est être l’un des quatre meilleurs Français au classement de la Fédération Internationale d’Escrime. Actuellement, nous sommes bien partis pour être sélectionnés par équipe et j’espère bien représenter la France cet été aux JOP. ». C’est avec une modestie déconcertante que Maxime parle de sa qualification, pourtant c’est un travail de longue haleine. « Je visais d’abord enfant le titre de France benjamin, que j’ai perdu au premier tour. C’est mon meilleur ami qui s’est emparé du trophée. Cela m’a mis une réelle claque. A partir de là, j’ai commencé à être beaucoup plus consciencieux en salle d’entraînement. C’est ainsi que je rentre au pôle France après mon titre national (U15) et la machine est lancée ». Cette entrée au pôle se fait assez naturellement et il décroche son bac S. 

Cependant les deux années suivantes sont beaucoup plus difficiles, il entre en classe préparatoire maths et continue de s’entraîner en parallèle. Il décroche pourtant rapidement plusieurs médailles au niveau européen et finit par être remplaçant en coupe du monde sénior. Il intègre l’INSEP et les premières déceptions apparaissent… « Pensionnaire là-bas, les premières années étaient très dures, le rythme d’entraînement est ultra soutenu et je n’ai plus mes parents pour me soutenir. Je conserve mon titre européen mais nous terminons quatrième aux championnats du monde alors que nous étions favoris…». Il commence alors à fortement questionner son avenir dans le monde du sabre et hésite à arrêter après les Jeux de Tokyo. Pourtant, le confinement proche de sa famille le remotive et cette pause lui permet de revenir plus confiant et d’entamer un travail plus proche avec ses entraîneurs. 

Il se blesse en janvier 2022 mais il décide de garder « ses objectifs à court terme » et il se qualifie en coupe du monde. C’est la consécration qu’il attendait et reste performant (podium Madrid, Budapest et champion d’Europe). Il est aujourd’hui à la huitième place mondiale. 

Un grand athlète mais pas que…

Et bien que son cœur appartienne en grande partie à sa ville natale et aux majestueuses montagnes des Pyrénées, comme il aime les qualifier, à Paris, Maxime trouve également du réconfort dans les échecs et la musique. Celle qui le motive ? ‘’Money for nothing’’ de Dire Straits. Ce sabreur accompli est également un travailleur acharné puisqu’il obtient en 2023 son master 1 de mathématique et son diplôme d’entraîneur. 

À mesure que les Jeux Olympiques se rapprochent, Maxime Pianfetti incarne le nouvel esprit de jeunesse et de détermination qui anime la nouvelle génération d’athlètes français choisissant de garder un équilibre entre vie personnelle et sportive.

Photographie : FFE