Le Fenix Toulouse Handball, en occupant la quatrième place de la Liqui Moly Starligue (championnat de première division) et en se qualifiant pour les demi-finales de la coupe de France, réalise une saison historique. Les résultats de cette saison sont la concrétisation d’une progression constante du club depuis plusieurs années, de quoi créer des vocations pour les jeunes de la ville. 

Oui, Ernest Wallon et le Stadium sont souvent remplis pour soutenir les équipes toulousaines de rugby et de foot qui s’accaparent les projecteurs du sport dans la ville rose. Néanmoins, les bons résultats du Fenix handball attirent de plus en plus de Toulousains au Palais des sports André-Brouat

Faire sa place entre le Stade toulousain et le Toulouse FC

Dans la ville du rugby, le Stade toulousain occupe le premier plan dans le paysage sportif. Ajouté à cela la période dorée que vit le Toulouse Football Club depuis trois ans (titre de Ligue 2, titre en Coupe de France, parcours en coupe d’Europe), le Fenix handball à fort à faire pour se faire remarquer. D’ailleurs, les clubs de rugby et de foot cultivent depuis quelques années un lien fort afin de mettre en avant la réussite des sports collectifs à Toulouse, laissant le Fenix sur le banc de touche.

Ces deux mastodontes du sport toulousain le sont aussi à travers le sponsoring, Christine Bouillot (présidente du Fénix jeunes), « Pour rechercher des sponsors c’est difficile à Toulouse, tous veulent être associés au Stade toulousain, le TéFéCé commence a avoir de nombreuses sollicitations. Pendant ce temps-là, avec le Fenix nous devons démarcher des sponsors nous même ».

Malgré les difficultés, le Fenix capitalise sur ses bons résultats pour remplir le Palais des sports et créer un véritable lien avec son public. Romain, supporter abonné au Fénix déclare « Les joueurs sont proches de nous, ils viennent nous saluer, nous parler à chaque fin de match. On aime ce lien parce qu’il est plus difficile à avoir avec les joueurs du Stade ou du TFC ».

« C’est quasiment une mission de service public que nous devons assurer”

Le club a mis en place une stratégie « hand pour tous » qui consiste à accepter toutes les jeunes filles et les jeunes garçons peu importe le niveau, dans la limite des places disponibles. Cette stratégie a certaines conséquences, la plus importante étant le grand nombre d’équipes, quatre par catégorie pour les crus les plus fournis impliquant donc la recherche constante d’encadrants et de bénévoles. Cette stratégie est saluée par les autorités qui octroient à ce titre des subventions supplémentaires au club.

Le Fenix avance avec un sacré déficit; la quasi-absence du hand dans la ville. Il n’est autre que le seul club de hand de Toulouse, alors que l’on dénombre près d’une vingtaine de clubs de foot et de rugby. Ainsi, le Fenix revêt une importance forte, si ce n’est vitale pour le développement de ce sport dans la cité toulousaine. Christine Bouillot décrit ainsi « En étant le seul club de la ville, c’est quasiment une mission de service public que nous devons assurer, et ça passe par accepter tous les jeunes dans nos équipes ».

Une dépendance aux résultats des équipes de France

« Avec les bons résultats du Fenix, les inscriptions sont en évolution depuis quelques années. Mais, la vérité c’est que pour le hand les augmentations surviennent surtout des résultats des équipes de France aux Jeux Olympiques, car ils s’inscrivent directement en septembre. Suite aux victoires des femmes ou des hommes aux Jeux Olympiques, on constate une augmentation pouvant aller jusqu’à 30 % des demandes de licences, cela pourrait être encore supérieur avec les Jeux en France cette année ». affirme Christine Bouillot. Le Palais des sports avait d’ailleurs bien accueilli l’équipe de France masculine lors de sa dernière visite en novembre dernier. En cas de bons résultats conjugués des équipes de France aux Jeux Olympiques de Paris et du Fenix, la rentrée prochaine pourrait être historique pour l’avenir du hand dans la ville.

Crédit Photo : Jeppe Smed Nielsen