Un dernier hommage à Just Fontaine, ancien footballeur international décédé mercredi à l’âge de 89 ans, a été rendu ce lundi à 14 heures à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse.
Il a été applaudi, à quelques pâtés de maisons de là où son histoire a pris un accent toulousain. Les obsèques de Just Fontaine ont été célébrées à 14 heures, lundi, à la cathédrale Saint-Étienne, dans le centre de Toulouse.
Plus de 400 personnes s’étaient réunies sur le parvis et amassées sur les bancs. Des intimes, des amis, des présidents de club et de fédération ou encore le maire Jean-Luc Moudenc. Ils ont dit au revoir à un homme dont la simplicité et la modestie tranchait avec la légende. Une cérémonie sobre emplie de tristesse et de nostalgie, mais surtout de la reconnaissance d’un homme qui a marqué l’histoire sportive d’un pays. En guise d’héritage, les souvenirs de la gloire sportive laissés dans le cœur des Français sont aussi précieux que ceux de sa bienveillance dans le cœur des Toulousains.
C’est justement cet aspect-là qui a été célébré lors des commémorations. Au-delà du talent du footballeur, c’est la gentillesse qui a été saluée. Sa proximité et son état d’esprit chaleureux sont sortis de la bouche de tous ceux qui rendaient hommage à un « modèle ».
« C’était un bon vivant »
L’ex international français, connu et reconnu à travers le monde pour être, encore à ce jour, le seul détenteur du plus grand nombre de buts inscrits sur une Coupe du Monde, avec 13 réalisations en Suède en 1958, a passé la moitié de sa vie à Toulouse.
« C’était devenu une figure de Toulouse » regrette Arlette, 70 ans. Cette Toulousaine d’origine a vu celui qui a fait de Toulouse une terre d’adoption plusieurs fois au marché Victor Hugo. « Il vivait simplement, tout le monde le connaissait et l’appréciait ».
C’est à la rencontre d’une autre Arlette, lors d’un match de football de Première Division en janvier 1959, qu’il tombe amoureux de cette femme, puis de la ville dont elle est originaire. Après une carrière finie prématurément à 29 ans à cause d’une fracture au tibia et au péroné, ils décident de s’installer durablement ici en 1965. Ils ouvrent un premier magasin « Justo Sport », dans le quartier Saint-Georges, rue Saint-Antoine-du-T, puis un deuxième rue Saint-Jérôme. Cette enseigne, forte de la notoriété de « Justo » comme il était surnommé, s’est fait un nom et une place à Toulouse. Comme lui. « C’était un bon vivant, très sympathique » se rappelle Aimé, un collègue avec qui il jouait aux cartes ces dernières années dans une salle prêtée par la mairie.
Le dernier entraineur de l’US Toulouse en 1978-1979 est parti sur « Nous nous reverrons » de Thierry Le Luron. Nous reverrons ses buts, le fil d’une carrière riche, et surtout la gentillesse d’un homme dont les souvenirs continueront d’arpenter le cœur de la ville de Toulouse.