Sable du Sahara à Madrid : les recommandations sanitaires de la mairie

Tout le semestre à Madrid, Marine, Thélio et Diane sont les correspondant.e.s français.e.s en Espagne pour Univers Cités.

Venue du Sahara jusqu’à la péninsule ibérique et même en France, la tempête de sable Celia implique certaines recommandations sanitaires à Madrid, dues à la dégradation de la qualité de l’air dans la ville.

La mairie de la capitale espagnole a informé sur les comportements à éviter et ceux à privilégier pendant quelques jours, après l’arrivée de la tempête Celia dans la ville. Le 14 mars, la côte est de l’Espagne est frappée par une tempête de sable originaire du Sahara. Le lendemain, Madrid se réveille dans un panorama apocalyptique : une lumière martiale rouge orangée et un fin voile de sable qui a recouvert toute la ville. Cette poussière n’est pas sans conséquence, les autorités locales et les experts invitent à éviter toute activité physique extérieure. Dans le cas contraire, il est préférable de porter un masque en extérieur, les FFP2 étant les plus efficaces, car plus filtrants.

Les autorités incitent également à rester dans des lieux clos pour ne pas s’exposer à des risques trop importants. Risques dont les plus vulnérables sont les moins de six ans, les plus de 65 ans, les femmes enceintes et les personnes souffrant de pathologies respiratoires. Dans ces cas particuliers, les urgences locales conseillent de bien s’hydrater, de nettoyer les intérieurs avec des lingettes humides afin de limiter la présence de particules volantes, et de prêter attention aux potentiels symptômes inhabituels que cela pourrait provoquer. À noter que Madrid avait levé l’obligation du port du masque en extérieur il y a plusieurs mois dans le contexte de l’épidémie.

Cette poussière… C’est de la poudre de perlimpinpin ?

D’après le ministère pour la Transition écologique espagnol, le 15 mars à midi, la concentration de poussière en superficie atteignait les 500µg/m³, ce qui place Madrid en zone rouge en terme de qualité d’air. Celle-ci serait « extrêmement défavorable », selon l’Indice de qualité de l’air en Espagne (ICA), en raison de la présence de particules en suspension.

Alors qu’en France le port du masque en intérieur n’est plus obligatoire depuis le lundi 14 mars, ce vent et les recommandations qu’il entraîne pour les prochaines heures encore, a un arrière-goût amer de confinement pour certains et certaines madrilènes.

 

Crédits photo d’entête : Diane Poitau