En ces temps de confinement, la période est difficile pour tout le monde. Le monde du sport est particulièrement impacté. Annulations ou suspensions de compétitions en séries rythment l’actualité sportive des dernières semaines. Pour faire face à ce vide, quoi de mieux que de se replonger dans les archives et dépoussiérer les exploits sportifs du passé. Univers Cités, vous propose chaque jour de revenir sur un événement ayant marqué l’histoire du sport. 

Il y a 6 ans aujourd’hui, les Français donnaient plusieurs leçons de judo à leurs concurrents européens. Lors des Championnats d’Europe 2014, organisés à Montpellier, tout était réuni pour que la fête soit totale. Et grâce à Audrey Tcheuméo, Emilie Andéol et l’inévitable Teddy Riner, ce fut le cas. 

A l’aube du troisième jour de compétition, la team France a déjà le sourire aux lèvres. La récolte de médailles a été fructueuse dans les catégories plus légères avec notamment trois médailles d’or. C’est Automne Pavia qui avait ouvert le bal chez poids légers féminins (moins de 57 kilos). Puis chacun de leur côté, Clarisse Agbegnenou et Loïc Korval lui avaient emboité le pas respectivement chez les poids mi-moyens et mi-légers. 

Samedi 26 avril, les Français et Françaises ne comptent pas s’arrêter là. Et Audrey Tcheuméo est la première à montrer l’exemple ce jour-là. Déjà sacrée championne du Vieux-continent en 2011, la native de Bondy a remis ça en battant par waza Ari son homologue néerlandaise, Marhinde Verkerk. 

Quelques minutes plus tard, sur le même tatami montpelliérain, la démonstration française continuait. Cette fois, chez les plus de 78 kilos, catégorie reine chez les femmes, une Bleue créait la surprise. Originaire de Gironde, Emilie Andéol avait frôlé l’exploit en tombant lors de la finale des championnats d’Europe en 2013. Un an après, elle s’est vengée sur la Bosnienne Larisa Cerić pour enfin décrocher la breloque dorée. 

Si Andéol conquérait l’or et Tcheuméo le retrouvait, Teddy Riner a conservé son titre européen. Et ce n’était pas une mince affaire pour le géant de Levallois-Perret qui retrouvait la compétition après une opération de l’épaule gauche quelques mois plus tôt. Néanmoins, il en faut plus pour arrêter le Français : victoire finale sur nippon contre le Géorgien Adam Okruashvili. Du Riner dans le texte. Un samedi comme un autre pour Teddy Riner, qui devenait champion d’Europe pour la quatrième fois déjà.