À l’occasion de l’appel à la grève générale lancé par les syndicats, mardi 19 mars les Gilets jaunes ont réinvesti les ronds-points pour mener des opérations de blocage en périphérie de Toulouse. Reportage sur le rond-point de Lajaunie, dans le sud de la ville. 

 

Pneus entassés au milieu de la route et gilets jaunes sur le dos, ils étaient une cinquantaine à occuper le rond-point de Lajaunie. Ce mardi, pour l’appel à la grève générale lancé par les syndicats, les Gilets jaunes ont mené trois opérations de blocage de l’économie à Toulouse.

Après avoir gardé les lieux secrets jusqu’au dernier moment, une partie a investi à partir de sept heures le rond-point de Lajaunie dans la zone commerciale Thibaud. Ils y ont empilé des pneus pour bloquer totalement l’accès à l’une des voies, obligeant les automobilistes à contourner la zone. La circulation dans le secteur, très fréquenté le matin, a été ralentie toute la matinée.

Les Gilets jaunes ont aussi distribué des tracts aux automobilistes, plus ou moins enthousiastes.

« Je ne les soutiens pas car c’est à l’inverse de ce qu’ils veulent faire. Moi je perds des heures de travail, mes salariés m’attendent. Donc ça je n’accepte pas. Il y a d’autres moyens que de bloquer les gens », proteste une conductrice.

Malgré l’accroissement de leur temps de trajet, d’autres ont tout de même exprimé leur soutien par des coups de klaxon.

Les Gilets jaunes empilent des pneus pour bloquer l’accès à une voie. Photo : Univers-cités.

Parmi les participants, beaucoup de grévistes qui ont profité de cette journée pour se joindre aux actions initiées par les Gilets jaunes. En ligne de mire des manifestants, l’augmentation du pouvoir d’achat.

« On a tous des revendications, alors je pense qu’il faut qu’on s’unisse », confie une éducatrice gréviste. 

Contrairement aux deux autres opérations de blocage à Colomiers et Fenouillet, à onze heures, les manifestants ne sont pas délogés par les forces de l’ordre. Les Gilets jaunes prévoient ensuite de rejoindre le cortège au départ de Saint-Cyprien.

> LIRE AUSSI : Le mouvement des Gilets jaunes va-t-il se renforcer ou s’essouffler ?

Avec Aiham Khalaf