Dévoilée en mars 2017, la Tour d’Occitanie est la pierre angulaire du projet Toulouse Euro Sud Ouest visant à créer un pôle d’échange multimodal autour de la gare Matabiau. Avec ses 150 m de haut, elle suscite la polémique entre promoteurs et certains riverains. Ces derniers dénoncent notamment un manque de cohérence de la tour avec le paysage toulousain. Sa livraison est prévue pour 2022.
Pour : Mathieu Boncour, Directeur des Relations Institutionnelles de la Compagnie de Phalsbourg
Faire revenir l’activité économique en ville et densifier les métropoles, tel est le parti pris de la compagnie de Phalsbourg. “Sur seulement 200 m2 au sol, on va construire 30 000 m2. On densifie la ville et on lutte contre l’étalement urbain” note Mathieu Boncour.
« On ne veut pas que cette tour soit une tour d’ivoire. On veut qu’elle soit la plus accessible possible aux Toulousains”
Selon lui, « 75% de la population mondiale vivra en ville demain« . Il ajoute : “On ne veut pas que cette tour soit une tour d’ivoire. On veut qu’elle soit la plus accessible possible aux Toulousains”. Pour cela, la compagnie prévoit d’y implanter des commerces de proximité notamment au rez-de-chaussée. Cependant, il n’y aura pas de logement social dans la tour.
Côté écologique, Mathieu Boncour assure : “Nous faisons tout pour que cette tour soit la moins énergivore possible ».
Contre : L’association « Non au gratte-ciel à Toulouse » présidé par Richard Mebaoudj
“ J’ai réagi en temps que riverain, comme la plupart des toulousaines et des toulousains, Une enquête publique s’est déroulée en petit comité en 2016, personne n’était au courant” lance Richard Mebaoudj, président de l’association « Non au gratte ciel à Toulouse ». Il dénonce un manque de consultation préalable envers les citoyens. De plus, l’association évoque une “hausse des dépenses d’énergie de 25 % avec cette tour”. Selon Richard Mebaoudj, une tour de cette envergure va gentrifier le quartier et engendrer une augmentation des loyers.
« On demande tout simplement que le gratte-ciel en centre ville de Toulouse soit soumis aux électeurs”
En outre, selon Richard Mebaoudj, la tour, de par sa hauteur de 150 mètres, n’est pas à l’échelle de Toulouse. Il note : « suite a ce premier gratte-ciel, on fait face à un risque de Skyline« . La tour poserait également la question de la sécurité notamment au niveau des incendies.
L’association a lancé une pétition en ligne. Elle demande « à ce que les Toulousains soient consultées et informées« . « On demande au maire de geler le projet et d’en parler aux élections” conclut le président.
Photo de Une : © Studio Libeskind/Compagnie de Phalsbourg