Les Siestes Électroniques, c’est le projet d’un groupe d’amis qui ne retrouvaient pas à Toulouse ce qu’ils cherchaient : un festival proposant de la musique électronique, gratuit, diurne et en plein air.

Le succès des Siestes s’explique par sa programmation ouverte et variée de musiques aventureuses. Au départ centrées sur la musique électronique, les Siestes ne se revendiquent pourtant pas comme un festival identitaire et ont progressivement diversifié leur programmation : « notre objectif est de faire venir des artistes qui travaillent, qui sont bons et originaux », explique Samuel Aubert, directeur artistique et porteur du projet. A la portée de tous, les Siestes Électroniques cherchent à sortir la musique des lieux d’écoute ordinaires et amener amateurs comme experts à découvrir de nouvelles ambiances musicales. Au total, une dizaine de membres dans l’équipe, une quarantaine d’adhérents de l’association et de nombreux bénévoles font vivre ce projet chaque année.

 « On est allés chercher ce qu’on avait envie de voir »

La première édition est lancée en 2002. « On est allés chercher ce qu’on avait envie de voir », assure Samuel. Entièrement gratuit depuis ses débuts, le festival bénéficie du soutien de la mairie de Toulouse auxquels s’ajoutent les revenus du bar et la vente de prestation de services pour la programmation et l’organisation d’autres événements culturels. « C’est un modèle que l’on a ensuite exporté à Paris en 2011 en partenariat avec le musée du quai Branly, et d’autres villes du monde pour une saison », raconte Samuel.

« On a voulu faire un truc qui reste »

En 2012, émerge un nouveau projet autour de la Revue Audimat. En format poche, ce « petit bouquin » rassemble chercheurs, musiciens, labels, producteurs, journalistes autour de la musique. « La revue représente l’intérêt porté pour la musique, chacun intervient comme critique musicale et on essaye de donner la parole à tout le monde », explique Samuel « au bout de 10 ans, c’était comme vivre une crise, on s’est tous demandé mais à quoi on sert ? Dans le fond, les Siestes Électroniques c’était plutôt un apéro géant. On a voulu faire un truc qui reste », témoigne Samuel.

« On voulait quelque chose de simple et de pas cher, quelque chose qu’on puisse lire dans le métro »

Un pari réussi pour le semestriel qui s’est imposé comme une référence dans le milieu de la musique même si, assure Samuel « ça reste un produit de niche, bien entendu ». Le 8ème numéro est actuellement en librairie.

A Toulouse, la 17ème édition des Siestes Électroniques aura lieu du 27 juin au 1er juillet dans les jardins Compans-Caffarelli. Plus d’infos sur l’événement, ici

 

Photo en une ©Nicolas Wujek