Tout part de la polémique suscitée par l’installation de plots anti-assise sur la place Arnaud Bernard. Le 25 mars, dans l’après-midi, des ouvriers fixent des croix métalliques sur les plots qui délimitent l’entrée du parking sous-terrain. Impossible dorénavant de s’asseoir sur ces plots.

L’initiative rappelle celle de 2009 – où de nombreux bancs publics avaient été supprimés place Arnaud Bernard – et semble une nouvelle fois avoir pour objectif d’empêcher aux vendeurs à la sauvette et trafiquants de s’installer sur ces plots. La mairie n’a cependant pas souhaité communiquer sur le sujet.

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Une semaine après cet évènement, des agents municipaux de passage rue Arnaud Bernard, donnent l’ordre à Catherine Hay, gérante de la crêperie Zinzin, de retirer les pots de fleurs qu’elle a installé face à son commerce, sur les plots au bord du trottoir. La restauratrice refuse, ses fleurs étant installées de la sorte depuis qu’elle a ouvert la crêperie il y a un peu plus d’un an. « Ils m’ont dit : Vous vous rendez compte Madame, si tout le monde faisait comme vous. »

Membre de l’association de permaculture Cosmos et agricultrice, Catherine Hay a lancé le projet d’un jardin partagé, rue des Quêteurs, à deux pas de son restaurant. Julie Escudier, maire du quartier, soutient les initiatives de développement durable et, ne pouvant se mettre à dos la restauratrice, lui a donnée son « accord officieux ». La question est close : Catherine Hay pourra continuer à fleurir la devanture de son commerce, même au-delà de la limite des 50cm de terrasse qui lui sont alloués.

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Mais il est de nouveau histoire de fleurs dans l’évènement organisé samedi prochain pour lutter contre la mise en place du dispositif anti-assises. Le collectif Casa Nova a en effet organisé un « apéro qui fait pas mal aux fesses » où chacun est invité à apporter son coussin pour venir s’asseoir sur les plots, ou un pot de fleurs pour venir les décorer. « On voulait créer quelque chose d’humoristique, de festif.  », explique Rémi Vincent, membre du collectif. Son crédo : « C’est pas en empêchant les gens de s’asseoir sur les plots qu’on va améliorer l’ambiance du quartier et réduire les trafics. »

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Les fleurs de Catherine Hay, quant à elle, ne servent pas à dénoncer le dispositif anti-assise de la mairie. « Si je ne mets pas de fleurs, des gens se garent juste devant le restaurant pour acheter aux trafiquants du quartier. Avec les fleurs, je délimite mon espace. », explique la restauratrice.

Aucun lien donc entre les fleurs de la restauratrice et celles du collectif … contrairement à ce qu’annonce l’article joint sur la page Facebook de l’évènement.