Le Salon International d’Art Contemporain a fait son grand retour ce week-end à Toulouse. Vous n’avez pas eu le temps d’y passer ? Nous y sommes allés pour vous et y avons fait de belles rencontres. Récit.

En déambulant dans les allées du Salon International d’Art Contemporain organisé par Art3f, nous découvrons une multitude d’artistes français ou venus des quatre coins du monde pour exposer leur travail. Nous nous arrêtons précisément dans une allée où Sophie Raine, sculptrice inox basée à Paris [et petite fille de Denise Grey ] nous parle de sa passion.

« Je travaille l’acier inox depuis 36 ans, car c’est un acier qui ne s’altère pas. Il ne bouge pas dans le temps. Il prend la lumière et me sert dans mon désir d’expression. Mon désir est d’exprimer mon amour de la vie, l’art c’est de la communication et la vie c’est le mouvement. Toutes mes pièces sont en mouvement, et l’esthétique du mouvement c’est la danse. Pour moi, l’art est quelque chose qui doit permettre aux gens de rêver, de s’évader et d’être heureux. Je ne fais pas un art de décoration. On achète une sculpture ou une peinture parce que c’est un moyen de s’évader. L’art n’est pas une décoration de mon point de vue. »

A la question ‘’ que vous apporte ce salon ‘’, Sophie Raine répond :

« C’est la 3ème fois que je viens à Toulouse, ce salon m’apporte des rencontres. Quand vous travaillez pour des galeries, vous ne rencontrez jamais les gens qui achètent vos pièces. Ici, je rencontre les personnes qui s’intéressent à mon travail, je peux en parler. C’est un enrichissement absolu. »

Stand de Sophie Raine au Salon Art3f de Toulouse, édition 2018

Un peu plus loin, c’est un stand colombien qui attire notre attention. C’est une première en Europe pour cette Galerie Arte Amerika basée à Cali, en Colombie. A l’occasion du Salon, elle expose trois artistes, dont les travaux d’Ignacio Poblet.  Ses œuvres, colorées et pleines de vie masquent une volonté de décrire et dénoncer des dérives politiques, environnementales et sociales à l’œuvre en Amérique Latine aujourd’hui.

M. Roberto Kilby, créateur et directeur de la Galerie a pris grand soin de nous expliquer la signification de chacune des œuvres et conclut :

« En Amérique Latine, nous avons tant de problèmes politiques, économiques et sociaux que nous devons utiliser l’art pour faire passer un message. Nous avons beaucoup de revendications, et l’art est un bon moyen de transmettre ces idées. » M. Kilby l’affirme, la promotion et la diffusion de l’art contemporain ainsi que la revalorisation du patrimoine culturel colombien sont les principaux objectifs de la galerie.

Tableau  » Déplacé  » d’Ignacio Poblet

L’ambiance, conviviale a permis au Salon une fois de plus cette année, de se révéler comme un lieu d’échange entre le public et les artistes venus exposer leurs œuvres.