En France, le don du sang permet de soigner chaque année plus d’un million de malades. C’est fort de ce constat qu’en 1998, le Rotary décide de lancer l’opération « Mon Sang Pour les Autres » en partenariat avec l’Etablissement français du sang. Dès lors, la collecte toulousaine a fait son chemin puisqu’elle est désormais la plus grande collecte de sang d’Europe ! Cette année, MSPLA fête son 20ème anniversaire. À cette occasion, je vous emmène avec moi pour vous faire partager cette expérience.
Mardi 16 janvier, 17h02 : mon téléphone produit ce son si caractéristique de la marque à la pomme pour m’indiquer la réception d’un message : « MON SANG POUR LES AUTRES : Donnez votre sang au Capitole du mercredi 17 au vendredi 19/01 de 13h à 19h et samedi 20 de 12h à 19h. »
Le retour de MSPLA. Une onde de stress parcourt mon corps. Pourtant on ne peut pas dire que je sois novice, après cinq dons du sang, je devrais être rodée. En plus de cela, tout s’est toujours déroulé au mieux. Mais rien à faire, les aiguilles ce n’est pas mon truc. J’en viens presque à être contente de passer la journée de mercredi dans le train.
Le lendemain soir, je prends l’avion pour rentrer chez mes parents. N’y aurait-il pas une contre-indication en cas de vol dans la journée ?
Raté, rien n’empêche de donner son sang avant de survoler la France. Cette fois-ci, plus d’excuse, quand il faut y aller…
Le jeudi après-midi, après un cours ô combien passionnant sur le redéploiement de la puissance publique, je prends le chemin du Capitole. Heureusement, je ne suis pas seule, mon amie Marie est de la partie. Pour elle, visiblement pas de stress, elle est habituée et ce n’est pas une petite aiguille qui va lui faire peur !
Arrivées au Capitole, les bénévoles de l’association Cheer Up nous tendent un questionnaire à donner au médecin avant de passer aux choses sérieuses. Première question : Vous sentez-vous en forme pour donner votre sang ? A cet instant, je me dis que rien n’est moins sûr mais je coche tant bien que mal la case « oui ».
Le questionnaire rempli, un autre bénévole très souriant nous indique le chemin à suivre. Première étape : monter sur la balance pour qu’ils puissent déterminer la quantité de sang à prélever en fonction de votre taille. Le couperet tombe « Ah, et bien vous avez pris trois kilos depuis la dernière fois ! ». Ça fait toujours plaisir. Le Saint Graal en main, il faut maintenant faire la queue pour pouvoir rencontrer le médecin. Là encore, des bénévoles tout sourire nous proposent une boisson sucrée pour nous faire patienter. Après avoir vu le médecin, j’espère naïvement qu’il reste encore une étape. Raté !
J’entre alors dans la magnifique salle des Illustres du Capitole. Située le long de la façade, elle est classée monument historique depuis 1994 et on comprend pourquoi ! Si le stress est bien présent, il est en bonne partie dissipé par le cadre.
Une infirmière arrive et m’invite à m’allonger. Tout s’enchaîne alors très vite et sans que je ne m’en rende réellement compte, la poche est déjà en train de se remplir. Allongée, je dispose d’une vue imprenable sur le sublime plafond de la salle représentant L’Apothéose de Clémence Isaure.
Finalement après seulement quelques minutes, l’infirmière revient, me retire l’aiguille et m’informe que c’est déjà terminé. Par précaution, elle me demande de rester cinq minutes allongée et de ne pas me lever trop vite. Elle m’indique également de boire beaucoup d’eau dans la journée et de ne pas fumer avant deux heures. Cette dernière remarque est peut-être la plus douloureuse, mais soit, je me plierai à la règle !
Je retrouve ma copine Marie pour nous rendre au buffet où l’on nous propose des places pour assister à des matchs de foot et de rugby afin de nous remercier de notre don. Nous ne sommes pas des grandes amatrices de sport de ballon, qu’il soit rond ou ovale, mais nous savons à qui ces places pourront faire plaisir.
En franchissant les portes du Capitole, j’entame la discussion avec un bénévole qui me rappelle à quel point cette collecte est capitale. Les ressources de sang de la région occitane sont en effet particulièrement faibles cet hiver et souffrent d’un manque de donneurs.
Pas d’inquiétude néanmoins si vous avez raté l’événement, vous pouvez toujours donner votre sang à la Maison du don, 15 allées Jean-Jaurès (du lundi au vendredi de 10 heures à 19 heures et le samedi de 10 heures à 14h30) ou à l’hôpital de Purpan (du lundi au vendredi de 8 heures à 17 h 30 et le samedi de 8 heures à 12 h 30).
Charlotte Formhals