Le 23 novembre 2017, les étudiants de Sciences Po Toulouse éliront leurs représentants au conseil d’administration de l’école. L’occasion pour Univers-Cités de dresser avec les élus sortants un bilan de l’année écoulée.
Chaque année, les étudiants de Sciences Po Toulouse élisent leurs neuf représentants au Conseil d’administration (CA) de l’école. En 2016, c’est la liste Initiative des étudiants progressistes (IEP) qui avait gagné une majorité de cinq sièges. Le Porte-voix et Alternative étudiante avaient respectivement remporté trois et un sièges.
Un an plus tard, alors que se profile l’élection 2017 qui aura lieu le 23 novembre, le bilan est contrasté pour les différentes listes.
De nombreuses avancées
Le Porte-voix met en avant de nombreuses avancées sur des sujets liés à l’enseignement, comme la mise en place de l’évaluation par les étudiants des cours, testée en première année et bientôt élargie à l’ensemble des promotions, le progrès dans le temps de correction des copies ou encore la mise en place d’un forum des masters.
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Du côté de la liste IEP, on se réjouit de la baisse des frais d’inscription en troisième et cinquième année, votée après une consultation des étudiants sur les différentes options proposées par l’administration, mais on ne veut pas considérer que le problème de la réforme des frais d’inscription est réglé.
Lucas, vice-président étudiant au CA et élu de la liste IEP, rappelle aussi que les élus étudiants sont présents auprès des élèves pour aider ceux qui peuvent rencontrer des problèmes en tous genres. « C’est une grosse partie du travail mais qu’on ne voit pas forcément de l’extérieur. »
Un « bilan décevant » pour Alternative étudiante
La liste Alternative étudiante, par la voix de son responsable Valentin Ruis, regrette de n’avoir eu qu’un seul élu au CA. « Nos initiatives y ont donc été assez limitées, le bilan est décevant. » La liste a d’ailleurs été plutôt discrète sur les réseaux sociaux par rapport aux autres élus : « notre regret, c’est qu’on n’a pas trop communiqué », reconnaît Valentin Ruis.
Le Porte-voix voulait aussi mettre en place des mesures en faveur de l’écologie à Sciences Po. « Malheureusement, on a eu beaucoup de sujets et pas assez de temps pour s’en occuper cette année », regrette Etienne Dutheil, élu au CA. « Mais on veut vraiment mettre ça en avant pour la mandature à venir. »
La question de la lutte contre le sexisme aura également été centrale cette année. Les élus de la liste IEP ont lancé une charte signée par les associations de l’école, et soumise au CA, et ont aussi créé la page Facebook « Paye ton IEP ». Pour Paul Dumont, élu de la liste IEP, « c’est un succès car cela a mis au jour l’existence d’un problème de sexisme à Sciences Po ».
S’unir ou préserver une pluralité ?
Malgré des oppositions parfois profondes sur certains sujets, les relations entre les listes « ne sont pas si mauvaises que ça » pour Valentin Ruis. Il regrette néanmoins que certaines actions, pourtant consensuelles, tendent à se faire chacun dans son coin. Etienne Dutheil assume ces différences : « il est important de garder un pluralisme pour qu’il y ait du débat ». « On a néanmoins su se faire entendre ensemble sur certains sujets et créer des débats intéressants et sereins », ajoute-t-il.
« Le problème, c’est que dès qu’on met en place une initiative, on suspecte le coup de com’. » – Paul Dumont
Le prochain combat à venir contre la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), que toutes les listes veulent mener, ne prend en tout cas pas le chemin d’une action coordonnée. Valentin Ruis regrette les actions « unilatérales » de la liste IEP sur le sujet, malgré une rencontre entre les deux listes.
Nous avons écrit à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, à propos de la FNSP. Faisons entendre la voix des étudiants ! pic.twitter.com/Q8WBw21rNR
— Le Porte-Voix (@Le_PorteVoix) 6 novembre 2017
Il regrette aussi l’envoi d’une lettre à la ministre de l’Enseignement supérieur par le Porte-voix. Une lettre que la liste IEP voit plutôt comme une action positive : « toute action n’est que du positif sur ce sujet », affirme Lucas.