Depuis le vendredi 10 novembre, le métro de Toulouse est couvert par le réseau mobile 4G. Une communication facilitée, donc, mais des habitudes qui s’annoncent peu bouleversées selon les usagers du transport souterrain eux-mêmes.

Appeler et surfer sur Internet dans le métro, c’est désormais possible. Surtout, Toulouse devient la première ville de France à proposer le réseau mobile 4G au sein d’un mode de transport souterrain.

Mais pour le métro toulousain, contrairement à celui de Paris par exemple, cela revient à passer du silence radio au tout connecté. Un changement qui pose désormais la question du comportement à attendre des usagers.

Après l’ennui, place aux ennuis ?

A Toulouse, le métro circule en moyenne à 33 km/h. Et il faut compter maximum un quart d’heure pour relier le nœud du réseau, qu’est la station Jean-Jaurès en centre-ville, avec les extrémités des lignes A et B.

Mais les usagers cherchent tout de même à passer le temps. Mandy est élève de première au lycée Raymond-Naves. Pour s’occuper, elle « écoute de la musique » chaque matin entre les stations Balma-Gramont et Roseraie sur la ligne A.

Elle et son amie Salomé, qui l’accompagne, affirment que leur utilisation du téléphone sera rare même en présence de la 4G. Toutes deux n’ont pas de forfait Internet. En revanche, leur ami Quentin, avec ses 50 gigaoctets d’Internet par mois, n’attend qu’une chose : pouvoir surfer sur les réseaux sociaux.

Assis au fond de la rame, Olivier affirme qu’il n’a « pas le temps de s’ennuyer » dans le métro. Il est courtier en bourse et ne compte pas sortir davantage son téléphone avec l’arrivée de la 4G. Encore moins passer des appels. « Je veux être tranquille pour moi et pour les autres », assure-t-il.

Les journaux gratuits pour s’occuper

Avant d’entrer dans le métro, les usagers les plus matinaux croisent des salariés qui leur distribuent des journaux gratuits. Une petite dose d’actualités pour certains, un véritable passe-temps pour d’autres.

David (en rouge), distribue des exemplaires d’un quotidien gratuit. Photo : Mathieu Delaunay

Marion, en formation sur Toulouse, prend le journal régulièrement mais avoue ne pas le lire « à chaque fois ». Son quotidien gratuit lui a été donné en mains propres par David, debout depuis 6h30 du matin au terminus de Balma-Gramont.

L’homme de 26 ans se projette sur l’arrivée de la 4G et les éventuels changements d’habitude des usagers du métro :

« Peut-être que les gens seront moins sur le journal s’ils ont accès au choix de l’information sur Internet. »

Seul le temps permettra de répondre à cette hypothèse. Une fois que les Toulousains se seront familiarisés avec leur nouveau réseau.