La Marche des fiertés LGBT ou Gay Pride se tient chaque année en juin à Toulouse. Mais comme d’autres évènements en centre-ville, elle se heurte aux questions de sécurité.
Tireurs d’élite tout le long du parcours, interdiction pour les riverains d’entrer ou sortir de chez eux, plus du double d’agents de sécurité privée, évacuation du premier niveau du parking du Capitole… Et le tout aux frais des organisateurs. L’organisation de la Marche des fiertés LGBT à Toulouse est compliquée par l’état d’urgence. La préfecture a en effet posé des exigences en matière de sécurité que l’association Act Up Sud-Ouest qualifie dans un communiqué de « surréalistes et disproportionnées ».
La Gay Pride se tient chaque année dans de nombreuses grandes villes du monde pour commémorer les émeutes de Stonewall de 1969, où les personnes LGBT New-Yorkaises se sont révoltées contre l’homophobie de la police. En plein état d’urgence, la préfecture craint que le cortège soit pris pour cible. Elle s’est néanmoins exprimée en faveur d’un parcours réduit dans en centre-ville autour du Grand Rond, comme le carnaval samedi 25 mars. Elle n’a pas donné suite à nos sollicitations.
La préfecture mise en cause
Dans son communiqué, Act-Up Sud-Ouest s’en prend directement à la préfecture :
« Alors même que nos droits déjà si fragiles sont de plus en plus remis en question, que les attaques envers nos communautés ne cessent d’augmenter, on essaye à nouveau d’invisibiliser nos identités et nos luttes en cédant aux alarmes sécuritaires et au terrorisme. »
Sa présidente, Louise Lourdou a également déclaré à France Bleu que « Ce n’est pas avec plus de répression que la Gay Pride sera en sécurité » et que l’organisation ne pourra pas supporter un coût aussi élevé. Une seconde proposition sera donc faite début avril.