A l’occasion de son 40ème anniversaire, le Centre Pompidou a prêté plusieurs œuvres de sa collection au musée toulousain. Jusqu’au 20 mai, les visiteurs auront ainsi l’occasion de (re)découvrir César, Niki de Saint Phalle ou Yves Klein dans une configuration inédite.

C’est un musée des Abattoirs transformé qui accueille les visiteurs depuis le 2 février : les différentes pièces du Centre Pompidou et des musées de Nice ou Bâle ont su trouver leur place au sein de l’institution toulousaine d’art contemporain.

« Ces œuvres, c’est comme un gros cadeau qu’on oserait même pas demander au Père Noël » s’enthousiasme Annabelle Ténèze, directrice des Abattoirs.

Pour son quarantième anniversaire, le Centre Pompidou a ainsi choisi Toulouse pour présenter une partie de ses œuvres : « Le projet s’est crée ensemble, autour du thème du Nouveau Réalisme : c’est la première exposition sur ce thème dans le Sud Ouest ! »

De plus, les liens entre Toulouse et le musée parisien sont très forts pour Annabelle Ténèze : «  les Abattoirs est le plus gros centre de dépôt d’œuvres en région ; mais également parce que deux des anciens directeurs du Centre Pompidou étaient natifs de la Ville rose ».

« Autour du Nouveau Réalisme » a pour but de faire connaître ce mouvement artistique des années 1960 que son créateur, Pierre Restany, définissait comme un « recyclage poétique du réel urbain ». Récupérations d’objets, trompe-l’œil, objets publicitaires et industriels emmènent une réflexion sur notre monde et le rapport aux objets.

Un « cabinet de curiosités » à plusieurs étages

Le musée des Abattoirs accueille ainsi trois expositions dans trois espaces du musée, construisant des passerelles entre chaque univers.

Au rez-de-chaussée, le Nouveau Réalisme s’expose au travers de peintures, sculptures, films et constructions ; où les carcasses de voiture de César côtoient les « nanas » de Niki de Saint-Phalle. Au sous-sol, les Abattoirs ont donné carte blanche à Daniel Spoerri, un des membres fondateurs du Nouveau Réalisme : pour la direction du musée, l’espace s’est transformé en véritable « cabinet de curiosité ».

Dans la continuité du mécénat et des projets menés par les Abattoirs pour promouvoir les jeunes artistes, la mezzanine est consacrée à de jeunes artistes français et internationaux proposant une vision actuelle du Nouveau Réalisme. Les trois expositions se mêlent dans une atmosphère excentrique et ludique, où les œuvres s’animent et envahissent chaque recoin du musée.

Informations pratiques :

Du 2 février au 20 mai 2017
Les Abattoirs , 7€/ 4€  (tarif réduit), gratuit le 1er dimanche de chaque mois.