La plateforme Admission Post-Bac plus connue des lycéens sous le nom d’APB a ouvert ses portes le 20 décembre jusqu’à fin mars. Ce que les futurs bacheliers ne savent peut être pas c’est que cette plateforme fut créée et est toujours gérée à Toulouse. Rencontre avec son directeur: Bernard Koehret.

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Comment s’est créé APB et comment se fait-il que cela soit géré au sein d’une école toulousaine ?

Bernard Koehret: Le service a été créé ici au sein de l’INP Toulouse au début des années 2000 dans le but de créer un service national avec un dossier unique de candidature aux écoles d’ingénieur avec intégration à Bac+2. En 2001, le ministère de l’Education Nationale nous à sollicité pour étendre le système aux admissions en classes préparatoires aux grandes écoles. Puis au fur et à mesure dès 2003, nous avions toute les classes prépas et le ministère nous a fait confiance pour voir plus grand et développer un système qui intègre toutes les formations et facilite le passage vers le supérieur. Au bout de 9 ans nous avons finalement toutes les formations disponibles et les élèves peuvent faire leur choix en toute clarté. La ministère nous a laissé l’administration du site car nous l’avons développé donc nous sommes à même de l’entretenir au maximum. Il reste cependant des résistances comme les IEP qui ne sont pas présents dans APB. Il suffirait pourtant une certaine harmonisation des calendriers mais cela viendra peut-être.

A quoi ressemble la structure toulousaine qui se charge de la gestion du site ?

Nous avons ici sur les locaux de l’Institut National Polytechnique de Toulouse huit informaticiens qui travaillent à plein temps à la gestion et l’entretien du site APB. Cela demande beaucoup de travail et nous devons faire face en permanence aux évolutions du système éducatif qui parviennent du ministère de l’Education Nationale. Par exemple nous avons du intégrer de nouvelles modifications avant la date d’ouverture le 20 janvier suite à des demandes du ministère le 8 décembre. Nous travaillons donc souvent à flux tendus (rires). En plus de cela, je travaille à plein temps sur APB et il y a aussi une secrétaire qui se charge de répondre aux questions formulées par les candidats et les établissements sur la messagerie d’APB.
Il faut aussi savoir que dans chaque rectorat il y a deux personnes mobilisées à temps plein pour répondre aux interrogations des candidats et de leurs familles. C’est donc une organisation importante pour aider au mieux les lycéens.

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Enfin que répondez vous aux critiques sur la complexité d’APB?

Ce n’est pas APB qui est compliqué mais la variété des formations qui sont proposées sur le site. Le problème provient du fait que des lycéens de 17 ans sont souvent perdus quant à leur choix d’orientation et ce qu’ils désirent faire dans leur avenir. Certains journalistes ne sont même pas allés sur le site avant de penser qu’il est compliqué. Je pense que tout se passe au niveau de l’orientation. Il est évident qu’elle doit se penser avant la terminale car face à la diversité que propose APB, il est tout à fait compréhensible qu’un élève mal informé se retrouve perdu. Les organismes comme l’ONISEP font un très bon travail et ont de bons outils mais le travail est dans les mains de l’élève. Il doit se poser les bonnes questions pour qu’ensuite on puisse lui apporter les bonnes réponses. Et encore une fois à 17 ans ces choix et ces questions sont difficiles à se poser.
C’est donc aux établissement et aux professeurs d’encourager à la curiosité et de pousser vers l’épanouissement de l’élève qui sera à même de faire ses choix. Pour ce qui est ensuite de la phase sur APB, il n’y a plus que 10% des lycées qui laissent l’élève compléter lui-même son dossier scolaire et donc cela progresse. On espère arriver vers 100% prochainement et ainsi permettre à tous les lycéens de pouvoir faire leur choix d’orientation dans la clarté et la facilité.

Antoine Cadaux

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