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Fin février, la Ville rose accueillera la coupe de France de quidditch. Un événement symbolisant le développement d’un sport qui, des années durant, s’est tenu à l’écart des sentiers battus.

Dimanche 31 janvier, 14h30, à la base verte des Argoulets. Le froid, la pluie et le vent ont eu raison des promeneurs et sportifs dominicaux qui ont, pour la plupart, préféré ne pas mettre le nez dehors. Pourtant, malgré la météo maussade, ils sont une petite vingtaine d’irréductibles à s’entraîner sur un terrain boueux. Les rares passants regardent avec une certaine curiosité ces sportifs un peu particuliers. Et pour cause : il s’agit des membres du Toulouse Muggle Quidditch.

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Sport pratiqué par Harry Potter dans la célèbre saga éponyme, le quidditch a été adapté afin qu’il soit pratiqué par des « moldus » (personnes dépourvues de pouvoirs magiques). A cheval sur un balai qui, malheureusement, ne permet pas de voler, les joueurs marquent des points en faisant passer le ballon (le souafle) dans les anneaux de l’équipe adverse. Ils peuvent être atteints par un cognard, balle lancée par un batteur et qui les contraint à être hors-jeu pendant une courte durée. Enfin, l’attrapeur a pour mission de se saisir du vif d’or, accroché dans le dos d’un « coureur », ce qui met un terme au match.

**« Montrer que le quidditch est un vrai sport »

Créé en 2005 par des étudiants de l’université de Middlebury, aux Etats-Unis, le quidditch s’est ensuite exporté en Europe et a séduit d’autres passionnés des livres écrits par J.K. Rowling. Longtemps restée confidentielle, la discipline commence à s’institutionnaliser en France, où l’on dénombre plus de 350 pratiquants. La Fédération du Quidditch Français (FQF) a vu le jour il y a deux ans. Né en 2011, le Toulouse Muggle Quidditch est quant à lui devenu une association à part entière en 2013 et a fait le choix de rejoindre le giron de la FQF. Ce qui n’est pas le cas de toutes les équipes à travers l’Hexagone, certaines préférant encore conserver leur indépendance.

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Être membre de la Fédération revêt cependant un réel intérêt, puisque cela permet de participer à la Coupe de France de la discipline qui, pour sa deuxième édition, aura donc lieu à Toulouse. Les 20 et 21 février prochains, neuf équipes s’affronteront afin de décrocher le titre national, actuellement détenu par le Paris Frog Quidditch. Mais, pour Caroline, la jeune présidente du club toulousain, l’enjeu de ce week-end de compétition ne sera pas uniquement sportif : « Cet événement doit nous permettre de montrer aux Toulousains que le quidditch est un vrai sport, déclare-t-elle. Si on peut attirer de nouveaux membres dans l’association, ça ne peut être que bénéfique ! » Les rencontres se dérouleront sur les terrains de la base verte des Argoulets et l’accès sera totalement gratuit.

**L’objectif : finir dans les cinq premiers

Devant leurs supporters, les joueurs toulousains auront à cœur de faire honneur à leur maillot violet et d’accrocher l’une des cinq premières places, ce qui serait synonyme de qualification pour la Coupe d’Europe des clubs. « On est à domicile et, même si on n’a pas un effectif aussi important que d’autres équipes, nous sommes très motivés et nous allons donner le meilleur de nous-mêmes, » promet Emeline, l’entraîneur du Toulouse Muggle Quidditch. « Les Titans de Paris sont encore clairement au-dessus du lot, les Frogs ont aussi un super niveau. Lyon a vraiment progressé dans son jeu par rapport à l’an dernier. On aura du mal à atteindre le podium, mais on peut finir dans les cinq premiers. Lille, Nantes et Rennes, par exemple, sont des équipes avec lesquelles on doit pouvoir rivaliser. » Le rendez-vous est pris !