Statut

La Nouvelle-Colonie a d’abord été, depuis 1853, une colonie française. Après la Seconde Guerre mondiale, la France abandonne le terme de “colonie” et abolit le code de l’indigénat : l’archipel devient une collectivité française d’outre-mer à statut particulier, ou une collectivité sui generis. Le territoire dispose toujours de ce statut. Toutefois, selon l’Organisation des Nations Unis, la Nouvelle-Calédonie fait toujours partie aujourd’hui des dernières colonies dans le monde, dont la situation doit être régularisée au regard du droit international. Suite à la victoire  du ”non” au cours du référendum du 4 novembre 2018, le statut de l’archipel reste inchangé.

 

Institutions

Les accords de Matignon du 26 juin 1988 ont amenés à la création de trois provinces semi-autonomes : la province Nord, la province Sud et la province des Îles Loyauté. Chacune dispose d’une assemblée délibérante et de représentants au Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Ce congrès est une assemblée délibérante, créée à la suite des accords de Nouméa. Il élit le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

 

Economie

En plus des transferts de l’État, qui s’élèvent à près de 1,4 milliards d’euros annuellement et qui représentent environ 15% du PIB de la Nouvelle-Calédonie, l’archipel est très dépendant de l’extraction du nickel. Sixième producteur mondial du métal aujourd’hui, la collectivité détenait entre 1998 et 2008 le quart des réserves mondiales et plus de la moitié des minerais les plus fournis. Malgré l’effondrement du cours du nickel ces dernières annés, cette filière représente toujours aujourd’hui le deuxième secteur économique de la Nouvelle-Calédonie après le secteur public. Le secteur représente environ 9000 emplois.

 

Démographie

La Nouvelle-Calédonie est peuplée d’habitants d’origines et de communautés diverses. Selon l’INSEE, les Kanaks, peuple autochtone de l’archipel, représentaient, en 2014, 39% de la population. Les Caldoches, descendants des colons européens, représentaient quant à eux 27,1% de la population. Le reste de la population est en majorité polynésienne et asiatique.

Héritage historique des divisions entre les populations et de la concentration des Kanaks par les européens dans des réserves, les communautés sont très inégalement réparties sur le territoire. Les Kanaks sont très présents dans la province Nord, tandis que la province Sud, plus riche, est majoritairement européenne. Une répartition territoriale qui s’est fait ressentir au cours du réferendum.

La langue officielle est le français. Elle est parlée par la très grande majorité des habitants de la collectivité. Il existe toutefois 28 langues kanaks, dont 4 sont enseignées au secondaire.

 

Histoire

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