Entre 350 (selon la police) et 500 personnes (selon les organisateurs) se sont rassemblées contre la « Manif pour Tous » à Toulouse, vendredi 20 novembre 2015.

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Les « Anti-Manif pour tous » se sont rassemblés vendredi 20 novembre 2015 à Toulouse, avec un mot d’ordre : « hors de nos vies ». Entre 350 (selon la police) et 500 personnes (selon les organisateurs) ont répondu à l’appel de plusieurs associations LGBT (Act-up Sud-Ouest, Arc-en-ciel…), syndicats et organisations politiques (Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Confédération Nationale du Travail (CNT), Riposte Radicale…), lancé fin octobre en réponse à l’organisation d’un meeting par la « Manif pour tous 31 ».

« On a encore plusieurs revendications »

Le mouvement de protestation contre la loi autorisant le mariage pour tous est devenu en avril dernier un parti politique. A l’occasion de son meeting, la « Manif pour tous » a proposé aux candidats aux élections régionales de débattre. Dominique Reynié (Les Républicains) et Louis Alliot (Front national) ont accepté l’invitation.

Une bonne raison pour se mobiliser « contre l’homophobie qui a déferlé dans les rues il y a deux ans », selon Laurent Marty, membre de la direction locale du NPA. Pour Samy, administrateur de l’association Arc-en-ciel, la bataille n’est pas terminée : « on a encore plusieurs revendications : la procréation médicalement assistée (PMA) ou le changement d’état civil libre et gratuit pour les transsexuels par exemple… »

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Ces demandes pourraient-elles être contrariées par l’action de la « Manif pour tous » ? C’est le sentiment de certains des manifestants présents au rassemblement. « La manif pour tous est très structurée. Elle est capable de faire passer un message qui pourrait remettre en cause les droits acquis », s’inquiète Gilles. Même s’il estime que le mouvement « utilise ce prétexte pour porter un message réactionnaire qui ne touche pas seulement les gays et les hétéros ».

Un rassemblement sous haute protection policière

Prévu depuis fin octobre, la manifestation s’est finalement transformée en rassemblement en raison de l’état d’urgence décrété suite aux attentats de Paris. Un gros dispositif de sécurité a été déployé, avec probablement « autant de policiers que de manifestants », selon l’un des CRS présents sur place.

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Présentes dans tous les esprits, les attaques de vendredi dernier ont sans doute conditionnées l’ampleur du rassemblement. Mais Ben Olivier, le secrétaire général d’Act-up sud ouest se veut optimiste : « nous sommes certainement plus nombreux que dans la salle Mermoz [lieu où se tenait le meeting de la « Manif pour tous », NDLR], aux dernières nouvelles, il y avait 30 personnes inscrites. »