Sept mois après la conquête du Capitole, la politique culturelle de Jean-Luc Moudenc s’est peu à peu dessinée. Des projets se concrétisent, d’autres sont abandonnés. « Univers-Cités » fait le point sur cette nouvelle donne culturelle.

« Ce grand succès montre que, bien loin des caricatures politiciennes de certains, nous sommes en phase avec les attentes des Toulousains en matière culturelle. » Quand il évoque la gratuité des musées pour les Toulousains le week-end, Jean-Luc Moudenc est enthousiaste. Il s’agit en fait de la principale mesure concrète de la nouvelle municipalité. Elle permet la visite des collections permanentes de huit musées emblématiques de la ville [[musée des Augustins, musée Saint-Raymond, musée Paul-Dupuy, musée Georges-Labit, Museum d’Histoire Naturelle, Couvent des Jacobins, amphithéâtre romain Toulouse-Purpan-Ancely, crypte archéologique de Saint-Pierre-des-Cuisines]]. Pour en bénéficier, il est nécessaire de se procurer une carte Muséelibre (à retirer à l’accueil du Capitole sur présentation de sa pièce d’identité, d’une photographie et d’un justificatif de domicile). Même si l’obtention de la carte apparaît comme une contrainte, déjà 5000 pass ont été délivrés, selon la Mairie.
Le salon rouge du musée des Augustins à Toulouse
Pour d’autres mesures significatives, on est obligé de se fier à la parole de Jean-Luc Moudenc. Le nouveau maire dit vouloir développer plusieurs grands projets. En premier lieu le grand auditorium de musique qu’il souhaite voir s’implanter à l’emplacement de l’ex-prison Saint-Michel. Un projet coûteux et pas envisageable sur le temps d’un mandat. Autre idée de la municipalité : créer un lieu dédié au photographe Jean Dieuzaide à Saint-Cyprien. Enfin la Halle de Montaudran serait consacrée à un lieu d’histoire de l’aéronautique. Mais tout reste encore flou.

Contraintes financières et abandons de projets

Pour se justifier sur la partie moins glorieuse de la politique culturelle de la ville, Jean-Luc Moudenc évoque des moyens financiers en baisse. C’est en vertu de ce climat économique que le maire a décidé de mettre en vente l’ancien théâtre des Nouveautés (boulevard Carnot).
D’autres projets sont reportés ou abandonnés. La Maison de l’image, lieu dédié aux nouveaux médias au Mirail, jugé trop coûteux, ne verra pas le jour. La Cité de la Danse, prévue sur le site de la Grave, la Cité est en sursis pour des raisons budgétaires. Enfin Jean-Luc Moudenc refuse pour l’instant de voir s’installer la compagnie la Machine dans la Halle de Montaudran. Un choix qui pourrait cette fois-ci coûter beaucoup d’argent. La Mairie a déjà investi plus de dix millions d’euros pour accueillir les 200 machines de spectacle dont le fameux Minotaure, monstre géant financé très majoritairement par Toulouse Métropole.