Moi citoyen, j’engagerai la transition citoyenne à Toulouse

Le 1er septembre, le Collectif pour une transition citoyenne lançait la campagne « Moi Citoyen » : tous les Français étaient invités à prendre part au mouvement global de transition « pour inventer ensemble un monde économiquement viable, socialement responsable et écologiquement soutenable ». Chacun pouvait déposer une promesse d’engagement de cette transition non-violente vers une société du bien-vivre : consommer des produits locaux issus de l’agriculture biologique, promouvoir les énergies propres et renouvelables, trier ses déchets, développer le compost, se déplacer à vélo, covoiturer ; telles étaient les nombreuses initiatives rendues visibles et qui traduisent un changement de mode de vie.

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Journée nationale de la transition citoyenne

Suite à cette campagne nationale et dans la continuité du mouvement de réinvention de la production, de la consommation et du lien social, la journée nationale de la transition citoyenne a été organisée le 27 septembre. Le Collectif national pour la transition citoyenne a ainsi vu fleurir, dans plus de 200 villes de France, des événements tournés vers l’intelligence collective et la solidarité. Autant de thèmes chers à l’équipe toulousaine d’Ensemble en transition, qui y a participé. L’objectif de ce groupe de 4 associations (Solidées, Via Brachy, Toulouse en Transition et Colibris 31) ? Faire advenir la transition à Toulouse. Joseph, l’un des membres, nous explique qu’il s’agit du passage « d’un présent subi » à « un futur souhaitable et désirable, qui intégrera par exemple le fait qu’il n’y ait plus de pétrole ». Une réflexion à long terme donc, proche de celle du développement durable, et des interrogations sur l’avenir de l’homme et de la planète. Le message est passé : plus de 150 personnes sont venues à la rencontre des associations, installées à Saint-Cyprien pour l’occasion.

Les leviers du changement

La transition citoyenne part du constat actuel du changement climatique, de l’épuisement des ressources, de la société de consommation à outrance et de l’individualisme croissant, et propose d’en découdre avec les moyens, le temps et les individus disponibles au niveau local. L’agriculture est l’un de ses premiers chevaux de bataille, parce qu’elle concerne directement la santé et le portefeuille des citoyens. Le mot de permaculture revient d’ailleurs régulièrement dans le discours des militants : il s’agit de construire notre futur sur des systèmes agricoles humains utilisant des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels. A ce titre, les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) et les jardins partagés ont le vent en poupe. Autres leviers d’action, se défaire des ressources non renouvelables, opter pour une énergie propre, repenser l’habitat. Le mouvement n’en reste pas moins solidaire : cafés bricoles, systèmes d’échange locaux (SEL), tous les moyens sont bons pour échanger et s’entraider. La transition citoyenne se veut une amélioration du cadre de vie avec plus de lien social.

Pour aller plus loin

Ensemble en transition invite d’abord à la réflexion : l’apéritif de rentrée organisé début octobre était avant tout un prétexte pour s’interroger : d’où vient ce que je consomme, qui fais-je vivre en l’achetant, quel mode de vie puis-je raisonnablement choisir dans le respect des autres citoyens et de la planète ? Il s’agit de donner du sens à ses actions, d’agir de manière responsable, notamment en réduisant sa consommation (dans tous les sens du terme). Pour mieux comprendre la transition citoyenne, nous vous invitons à visionner le film En transition 2.0, qui revient sur le modèle de la transition imaginé par l’enseignant en permaculture Rob Hopkins ; et à consulter le programme du mois de l’économie sociale et solidaire, qui sera l’occasion, à Toulouse et partout en France, de donner de la visibilité aux actions citoyennes existantes et d’en engager d’autres.